Le Parlement arménien a adopté en deuxième et dernière lecture les projets d'amendements à la loi « sur les stupéfiants et les substances psychoactives ».
Le projet de loi réglemente la culture de variétés de cannabis technique à partir desquelles on peut obtenir du chanvre (pour l'industrie textile) ainsi que de l'huile de chanvre (à des fins alimentaires et cosmétiques). Principale exigence : seules les variétés ayant une teneur limitée en tétrahydrocannabinol (la principale substance psychoactive du cannabis) sont autorisées à être cultivées. Il ne doit pas être supérieur à 0,3% dans les plantes. Cela doit être confirmé par une certification appropriée. Avec une si faible concentration, il ne sera pas rentable d'en faire des extraits narcotiques (a fortiori de manière artisanale).
Une licence de culture ou de commerce de cannabis sera délivrée pour 10 ans et renouvelée si nécessaire. Les personnes ayant un casier judiciaire pour la production et la vente de drogues ne pourront pas obtenir de licence, même si leur casier judiciaire est effacé.
À ce stade, la production sera autorisée dans des modules fermés plutôt qu'en plein champ afin de minimiser les différents risques.
La culture du chanvre technique est autorisée dans un certain nombre de pays de l'UE, en Chine, aux États-Unis (dans un certain nombre d'États), en Russie. En fonction de la variété des plantes, on peut obtenir sur un hectare jusqu'à 200-210 litres d'huile et jusqu'à 6 tonnes de paille (dont on peut tirer 1,5 tonne de fibres).
Lors de conversations avec Sputnik Armenia, des représentants du ministère de l'Économie ont noté que le projet de loi suscitait un grand intérêt chez les investisseurs potentiels de plusieurs pays.