Le gouvernement arménien vient d’approuver un calendrier pour l'assurance maladie universelle. En 2023, un cadre juridique pour le nouveau système sera élaboré, et à partir de 2024, il commencera à être mis en œuvre par étapes
La première année, l'assurance sera accessible aux personnes handicapées, aux citoyens défavorisés (bénéficiaires de l'aide sociale), aux fonctionnaires qui utilisent le paquet de sécurité sociale et aux mineurs (moins de 18 ans).
À partir de 2025, les travailleurs du secteur public qui ne bénéficient pas du paquet social et les retraités seront inclus, et à partir de 2026, les travailleurs du secteur privé et les agriculteurs leur rejoindront. Enfin, à partir de 2027, tout le monde devrait bénéficier du programme.
Dans le cadre des travaux préparatoires, le paquet de base des services de santé et les primes pour les groupes à risque seront calculés en 2023. La méthodologie du ministère de la Santé déterminera également les prix des services médicaux (pour le calcul de la compensation) ainsi que les prix des médicaments (pour le traitement ambulatoire des patients chroniques).
Globalement, le coût de l'ensemble du système d'assurance maladie (qu'il s'agisse des contributions des citoyens ou des subventions de l'État) devrait s'élever à 370 milliards de drams (environ 935 millions de dollars) par an d'ici à sa mise en œuvre complète en 2027.
Le gouvernement décidera également du montant qui sera couvert par les subventions de l'État et de celui qui sera couvert par les primes d'assurance. On s'attend à ce qu'au cours des 1 à 2 premières années de l'introduction de l'assurance, il y ait une augmentation du nombre de cas d'assurance (car de nombreux citoyens en Arménie ne vont pas chez le médecin lorsqu'ils ont des problèmes de santé). On constate également que les coûts de traitement, dans le cas de maladies graves, deviennent ingérables.
Le ministère de la Santé estime que le groupe de citoyens qui ne consultent pas régulièrement un médecin de famille est composé de 49,5% d'extrêmement pauvres et de 24,5% de pauvres. Cependant, cela inclut également 12,6 % des citoyens de la classe moyenne. Le ministère de la Santé estime que ce groupe comprend 49,5% des personnes extrêmement pauvres et 24,5% des pauvres du pays, ainsi que 12,6% des citoyens de la classe moyenne.
En Arménie, le pourcentage des dépenses publiques de santé, en moyenne sur les 25 dernières années, est d'environ 5,4 % des dépenses budgétaires totales, soit 1,4 % du PIB, ce qui est environ quatre fois inférieur à celui des pays comparables à l'Arménie en termes de revenus. En raison d'un financement insuffisant, les indemnités versées par l'État ne couvrent pas le coût des services médicaux et les médecins ne sont pas toujours suffisamment payés (ce qui entraîne des pénuries dans les régions).
Un fonds spécial, dont les statuts seront approuvés par le gouvernement, sera créé pour gérer le système d'assurance maladie. Son conseil d'administration sera composé de membres du gouvernement, de représentants des entreprises et d'organisations de la société civile. Le conseil sera présidé par le ministre de la Santé.