Ruben Vardanian, un éminent homme d'affaires russe d'origine arménienne, entrepreneur social et philanthrope, a décidé de se lancer dans la politique en Arménie, mais il ne brigue ni le poste de premier ministre ni celui de président. C'est ce qu'a déclaré M. Vardanian lui-même dans une interview accordée à la chaîne de télévision publique arménienne.
La décision de Vardanian de se lancer dans la politique a mûri après la guerre et la perte d'une partie substantielle du Haut-Karabakh. Selon l'homme d'affaires, il a pesé tous les risques et toutes les difficultés possibles, mais la guerre au Karabakh était une ligne rouge.
M. Vardanian estime que son opinion autoritaire peut jouer un rôle dans la prise de décision politique.
Dans ce contexte, l'entrepreneur n'a pas exclu de contribuer à une force politique qui représenterait des idées proches des siennes. « Je ne suis membre d'aucun parti, je n'ai pas de parti, mais je suis sûr que j'aiderai les forces qui se forment non pas autour de personnalités mais autour d'idées », a déclaré le philanthrope.
Il n'exclut cependant pas la possibilité de pressions et de complications, mais M. Vardanian n'est pas prêt de revenir sur sa décision. Il a exhorté à ne pas l'associer à un centre géopolitique particulier et à ne pas le considérer comme le protégé d'un pays ou d'un autre.
« L'avenir de l'Arménie et de l'Artsakh, pour moi, est bien plus important que ma richesse, la sécurité de ma famille et toutes les questions personnelles. J'ai franchi les lignes rouges, ce qui signifie que je suis prêt à tout perdre en Arménie et en Russie. Je suis prêt à aller en prison si la lutte politique suit un scénario indésirable. Prêt à être critiqué... », a noté l'entrepreneur.
Toutefois, il n'a pas caché qu'il se considérait comme responsable de la situation dans laquelle se trouvent aujourd'hui l'Arménie et le Haut Karabakh. Selon Vardanian, la passivité le rend complice de la faute, mais le moment est venu où il a pris conscience de ses erreurs et veut les corriger.
Il convient de noter que des rumeurs circulent depuis des années sur l'éventuelle entrée de M. Vardanian en politique. Vardanian lui-même a toujours nié par le passé qu'il pouvait être impliqué dans la vie politique en Arménie. Les rumeurs ont été ravivées après la guerre du Karabakh et la création de l'initiative « The Future Armenian ». Les médias font maintenant état d'un éventuel soutien de M. Vardanian au parti des anciens ministres de la protection sociale et du travail, Mane Tandilyan et Mesrop Arakelyan.
