Nadia Murad, lauréate du prix Nobel de la paix et militante irakienne des droits de l'homme, a qualifié de crime contre l'humanité les violences commises par l'Azerbaïdjan à l'encontre des Arméniens du Haut-Karabakh, qui ont contraint des milliers d'Arméniens à fuir leurs maisons dans cette région.
Dans un commentaire exclusif adressé à Armenpress, Nadia Murad a évoqué la catastrophe humanitaire qui se déroule dans le Haut-Karabakh :
« Je suis de tout cœur avec les Arméniens qui quittent leurs maisons, n'emportant avec eux que la peur et l'incertitude. Il s'agit d'un crime contre l'humanité et le monde doit agir ensemble pour trouver une solution pacifique. Des milliers de personnes ne devraient pas être condamnées à vivre dans des camps de réfugiés improvisés, sans avenir ni espoir ».
Nadia Murad, connue pour son militantisme en faveur des droits des femmes, a souligné que les femmes et les enfants sont également devenus les cibles de la violence azerbaïdjanaise dans le Haut-Karabakh, et qu'il y a déjà eu des victimes parmi les enfants : « Toutes les autorités doivent travailler ensemble pour s'assurer que les femmes et les enfants sont à l'abri de la violence sexuelle et de la traite des êtres humains qui peuvent survenir pendant un conflit. Comme pour toutes les formes de violence, la prévention vaut mieux que l'intervention, et l'intervention vaut infiniment mieux que la non-intervention ».
Nadia Murad est une défenseuse irakienne des droits de l'homme. En 2014, elle a été réduite en esclavage pendant trois mois par des militants du groupe terroriste « État islamique » dans le nord de l'Irak, torturée, puis a réussi à s'enfuir en Allemagne, où elle est devenue une militante des droits de l'homme bien connue et une ambassadrice de bonne volonté de l'ONU. En 2018, elle a reçu le prix Nobel de la paix, aux côtés du docteur Denis Mukwege, du Congo.
