En raison de son exclusion des préférences commerciales du SPG+, l'Arménie perdra 20 % de ses exportations vers l'UE rien que l'année prochaine, soit environ 114 millions de dollars.
C'est ce qu'a rapporté sur sa page Facebook Emil Stepanyan, expert en marchés d'exportation et cofondateur d'Export Armenia, une communauté d'experts en exportation, citant une étude de l'équipe économique allemande, une société de conseil spécialisée dans les réformes économiques dans plusieurs pays d'Europe de l'Est et d'Asie centrale.
Il convient de noter que, selon le ministère arménien de l'Économie, l'Arménie se retire du régime des préférences commerciales du SPG+ à compter du 1er janvier 2022, qui concernent principalement le marché européen. La raison en est que ces préférences sont accordées aux pays à revenu faible et moyen inférieur. L'Arménie, en revanche, est un pays à revenu intermédiaire supérieur depuis trois ans, selon la Banque mondiale. Toutefois, les systèmes de préférence SPG des pays développés tels que les États-Unis, le Canada, la Suisse, le Japon et la Norvège sont toujours en place pour l'Arménie.
Selon M. Stepanyan, des segments de l'économie tels que l'aluminium, l'alimentation, le tabac, les boissons et les vêtements prêts à porter seront particulièrement touchés par le retrait du régime SPG+. Les exportations de minéraux seront affectées dans une moindre mesure, car elles constituent une destination d'importation souhaitable pour l'Europe.
À cet égard, l'expert a suggéré aux autorités économiques du pays de prêter attention à la création et à l'activation de nouveaux marchés d'exportation pour les producteurs arméniens, de développer et de protéger activement le marché intérieur, et de prendre des mesures pour limiter les importations de produits alimentaires finis en provenance de l'UE, notamment dans le cadre d'une politique de substitution des importations.