Coronavirus de Wuhan : ce que l’on sait de l’épidémie et sa menace pour l’Arménie

Société
23.01.2020

En raison de la propagation rapide en Chine du nouveau coronavirus 2019-nCoV, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a convoqué une réunion d'urgence à Genève le 22 janvier.

Le foyer de l'épidémie semble être un marché de Wuhan spécialisé dans la vente en gros de fruits de mer et de poissons, où plusieurs patients contaminés travaillaient. Il a depuis été fermé et des opérations de décontamination ont eu lieu.

Selon les médias, le virus compte déjà à 440 cas confirmés, dont neuf mortels. Il est à noter que le nombre de personnes infectées est en fait plus élevé que les données officielles l'indiquent. Selon les recherches du Centre d'analyse globale des maladies infectieuses de l’Imperial College London, le virus aurait touché près de 1 700 personnes.

Symptômes du coronavirus

Surnommé 2019-nCOV, le nouveau coronavirus est à 80% similaire génétiquement au SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère). Transmis de l’animal à l’homme, il a depuis acquis une capacité de transmission interhumaine. « Tous les cas recensés en Chine présentent des symptômes grippaux, comme une forte fièvre et des difficultés à respirer. La différence est qu'en peu de temps un infiltrat pulmonaire se forme », explique le chef du Département de la prévention des maladies infectieuses du Centre de contrôle et de prévention des maladies du ministère de la Santé d'Arménie Mme Liana Torosyan.

Elle a rappelé que l'OMS recommande de faire attention aux personnes infectées par des virus, et en particulier à celles qui sont récemment rentrées de pays à risque.

Le coronavirus peut-il entrer en Arménie ?

Mme Torosyan a déclaré que l'Arménie, comme d'autres pays, attend une décision officielle de l'OMS sur la question du coronavirus. Après la prise de décision, il sera possible de prendre les mesures appropriées. Elle a souligné qu'à ce jour, aucun pays, à l'exception de la Chine, ne peut diagnostiquer cette maladie. « Aucun pays n'est à l'abri de la pénétration de la maladie en raison du mouvement actif des personnes. En tout cas, nous attendons la décision finale de l'OMS et nous agirons sur cette base », a-t-elle déclaré.

Le ministre de la Santé d'Arménie, Arsen Torosyan, ne voit pas la nécessité de fermer la frontière ou de restreindre le flux de passagers pour empêcher la pénétration éventuelle d'un nouveau coronavirus.

« Nous sommes profondément conscients des cas enregistrés en Chine. Des discussions et des recherches intensives sont en cours au niveau international. La discussion au sein d'une réunion spéciale de l'OMS s'est achevée il y a quelques heures au cours de laquelle il a été décidé de la manière dont le monde allait relever ce nouveau défi. À 22h00, une déclaration officielle sera publiée. De notre côté, je peux affirmer que les passagers arrivant en Arménie font l'objet d'un dépistage de la fièvre. Aucun cas n'a été détecté pour l'instant », a déclaré le ministre lors d'une session de questions/réponses au Parlement.

Il a appelé à attendre les déclarations officielles du ministère.

Liana Yeghiazaryan, chef du département de l'information et des relations publiques de l'inspection du ministère de la Santé, a déclaré à l'agence de presse News-Armenia que, afin d'exclure l'entrée éventuelle du coronavirus en Arménie, le régulateur prend en compte toutes les routes de transit à travers lesquelles le flux de passagers de la Chine vers l'Arménie est possible. Elle a indiqué qu'il existe un contrôle accru sur les passagers en provenance de pays connaissant une situation épidémiologique défavorable.

Mme Yeghiazaryan a également déclaré qu'en cas de température élevée, le citoyen traversant la frontière est examiné. Lors de la détection d'autres symptômes cliniques caractéristiques des maladies infectieuses, il est isolé afin de limiter la communication avec l'équipage et les autres passagers. Ses données sont transmises à l’hôpital du lieu d'enregistrement afin de surveiller davantage son état.

D’après les publications de presse