Le président du Karabakh en visite en France

Région
08.12.2022

Après ses rencontres avec les représentants de la classe politique française le 6 décembre, la deuxième journée de la visite en France d'Arayik Harutyunyan a été consacrée à la scène médiatique et publique.

Par Olivier Merlet

C'était sans doute l'un des moments forts de la visite en France du président de la République du Karabakh. Treize minutes d'interview sur une chaine publique française, France 24, diffusée en quatre langues sur 178 pays, pour faire connaitre et expliquer ce que signifiait ce nom d'Artsakh, ce qu'il représentait et pourquoi le défendre. « Le respect du droit à l'autodétermination et la reconnaissance de l'indépendance est la seule garantie, unique et efficace de la sécurité du peuple du Haut-Karabagh ».

Parlant ouvertement des volontés azerbaïdjanises « de génocide ou de nettoyage ethnique », Arayik Harutyunyan a souligné et remercié la bienveillance et les prises de positions politiques de la France et d'autres pays de la communauté internationale, mais reconnu aussi qu' « il [fallait] davantage qu'un soutien moral, laisser seul l'Artsakh revient à une suppression physique du peuple d'Artsakh».

Une conférence de presse a également été organisée au Cercle interallié, à trois cent mètres du palais de l'Élysée. Devant un parterre fourni de journalistes de la presse française, Arayik Harutyunyan a rappelé que si le Karabakh n'était qu'un tout petit territoire dont « [la] cause [pouvait] sembler modeste », il demeurait « un verrou du plan d’unification du monde turc du Nakhichevan à la Sibérie [...], aux conséquences graves pour la stabilité internationale ».

Interrogé sur les évènements du week-end dernier qui avaient provoqué la fermeture du corridor de Latchin et la volonté affichée des autorités azerbaidjanaises d'y établir des postes de contrôle, Arayik Harutyunyan n'a pas démenti l'information, précisant au contraire cette fois qu'il s'agissait d'« un problème que l'on essaye de résoudre, du fait des pressions azerbaidjanaises ».

Dans la soirée, c'est devant le public parisien qu'Arayik Hautyunyan s'est exprimé, il participait à un meeting-débat organisé par le Conseil de coordination des organisations arméniennes de France CCAF à la Maison de la Chimie.