De Bruxelles ce matin, Hikmet Hajiyev a refuté toute intention du gouvernement azerbaidjanais de recourir à la force pour ouvrir une route vers le Nakhitchevan. Hier, Recep Tayyip Erdogan affirmait que le « corridor de Zanghezur » revêtait une importance stratégique pour Ankara et Bakou, qu'il passe par l'Arménie, ou par l'Iran.
« Nous ferons tout notre possible pour ouvrir le corridor dans les plus brefs délais, la mise en œuvre de ce projet est un enjeu stratégique et doit être mené à son terme » a encore répété le président turc hier 26 septembre, à sa sortie du Conseil des ministres. « J'espère que le "Corridor de Zanghezur" prendra bientôt vie et que la connexion avec les lignes terrestres et ferroviaires de notre frère et ami l'Azerbaïdjan fonctionnera sans interruption à travers le Nakhitchevan. Avec notre voisin iranien, nous voulons faire de la région une région de paix avec des projets communs »
Revenant sur les propos qu'il tenait encore au lendemain de son investiture en juin dernier, à savoir qu'à ses yeux, l'Iran constituait l'obstacle le plus important au projet pan-turc, il a cette fois déclaré : « Si nous voulons que les couloirs de Zangezur et de Latchine deviennent des couloirs de paix, nous devons résoudre ce problème sans conflits ni bruit. Si l’Arménie s’y oppose, cette route passera par l’Iran. L’Iran considère désormais cette question d’un œil positif. » Téhéran n’a pas réagi à cette annonce. ’aucune manière à cette déclaration d’Erdogan. Hier toutefois, lors d'un entretien téléphonique entre Vladimir Poutine et Ibrahim Raissi, les présidents iranien et russe ont souligné la nécessité de « résoudre les problèmes du Caucase du Sud par le dialogue entre Bakou et Erevan, ainsi que par des dialogues sous format "3+ 3" », es trois pays du Caucase du Sud et leurs trois voisins – la Russie, la Turquie et l’Iran.
Ce matin à Bruxelles où il participait à des négociations avec le secrétaire du Conseil de sécurité arménien Armen Grigoryan et des responsables européens, Hikmet Hajiyev, conseiller en politique étrangère du président azerbaïdjanais, a assuré que « l'Azerbaïdjan n'a pas l'intention d'entreprendre une action militaire pour créer un corridor terrestre dans le sud de l'Arménie. L'Azerbaïdjan n'a pas d'objectifs ni de problèmes militaires sur le territoire souverain de l'Arménie, cela ne fait pas partie de l'agenda de l'Azerbaïdjan ».