À l'occasion de la consultation procédurale à la mairie d'Erevan le 4 mars, Tigran Avinyan a annoncé l'aménagement de la partie supérieure de "Cascade" abandonné depuis 1991.
Par Olivier Merlet
Le projet initial imaginé par Alexandre Tamanyan dans les années 1920 et mis en œuvre par l'architecte en chef d'Erevan, Jim Torosyan un demi-siècle plus tard, prévoyait la jonction entre la cascade des 572 marches et l'esplanade du "Monument", comme l'appelle les Erevantsis. D'abord ralenti après le tremblement de terre de1988, puis totalement interrompu par le blocus turco-azéri au début des années 1990, le chantier n'a jamais été achevé, laissant à la vue des visiteurs du monde entier son squelette rouillé d'armatures métalliques, comme le terrain vague d'une "favela" affiché au cœur de la capitale arménienne.
Le maire d'Erevan, Tigran Avinyan, a annoncé ce lundi que le terrain d'une superficie d'environ 11,5 hectares, avait été restituée à la municipalité. Un projet à grande échelle y sera prochainement entrepris a-t-il promis. « Je tiens à vous rappeler que la construction de la zone est restée inachevée depuis les années soviétiques. Dans un avenir proche, la mairie mettra en œuvre un projet à grande échelle dans cette zone, à la suite duquel le complexe "Cascade" sera présenté sous une forme complète et achevée », a-t-il informé.
L'architecte français Jean-Michel Wilmotte, aurait proposé gracieusement l'esquisse d'un projet de réhabilitation de cet espace. L'agence Wilmotte & Associés a acquis une certaine notoriété par le passé pour des travaux de rénovation et de reconversion d’espaces culturels et muséographiques prestigieux comme l’hôtel Lutetia de Paris ou, plus anciennement les appartements privés du palais présidentiel de l'Élysée.
Le maire d'Erevan a souligné qu'après des discussions préliminaires, il devrait bientôt disposer d'un plan complet pour la reprise et l'achèvement de "Cascade", la plus célèbre perspective de la capitale.