Le Quai d'Orsay a annoncé le 16 avril le rappel pour consultations de l'ambassadrice de France en Azerbaïdjan, en raison de « la poursuite d’actions unilatérales dommageables » de la part de l’Azerbaïdjan pour la relation entre les deux pays.
Par Olivier Merlet
Le Président de la République, Emmanuel Macron, a reçu hier Anne Boillon, la représentante de la diplomatie française à Bakou. Il lui a fait part de ses « regrets » quant aux actions menées par l’Azerbaïdjan en exprimant « le souhait d’une clarification » par les autorités azerbaïdjanaise de leurs intentions.
Dans un point presse tenu hier soir au ministère des affaires étrangères, son porte-parole, a rappellé le soutien de la France à la normalisation des relations entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, dans le respect du droit international et de l’intégrité territoriale des deux pays. "Cette normalisation" a-t-il dit, "bénéficiera aux deux pays et à l’ensemble de la région".
Le rappel par Paris de son ambassadeur s'inscrit dans un contexte de tensions croissantes avec l'Azerbaïdjan depuis plusieurs mois. Le resserrement des liens de coopération entre l'Arménie et la France notamment en matière de défense n'est pas du goût de Bakou qui l'accuse régulièrement de favoriser le risque d'éclatement d'un nouveau conflit entre les deux voisins du Caucase.
C'est la deuxième fois en moins de quatre mois que le Quai d'Orsay convoque à Paris sa représentante locale. Fin décembre, il lui « communiquait les éléments » entourant l'expulsion de deux diplomates français par les autorités azerbaidjanaise, dont, notamment, la mesure de réciprocité prise par L'État français.
