Alors que les tirs aux frontières avaient cessé pendant plusieurs mois, les altercations et échanges de tir depuis les positions aux frontières redeviennent réguliers ces derniers jours.
Par Olivier Merlet
Les informations faisant état de fusillades aux frontières se sont intensifiées ces derniers jours. Si la mission d'observation de l'Union Européenne (EUMA) rapporte sans varier une « situation stable et calme » dans les régions qu'elle patrouille, les ministères des Armées arméniens été azerbaidjanais font état de tirs quasi-quotidiens depuis le 5 avril dont ils se renvoient mutuellement la responsabilité.
Hier soir encore, des unités des forces armées azerbaïdjanaises ont ouvert le feu sur les positions des forces armées arméniennes dans la région d'Aravus et de Khoznavar dans le Syunik, annonce ce matin l'État-major arménien. Les mêmes incidents s'etaient déjà produits la veille sur ces mêmes positions, le 5 avril dans la soirée, cinq maisons du village de Tegh, ainsi que le cimetière étaient pris pour cible par les soldats azerbaïdjanais, heureusement, sans faire de victime. Les observateurs européens appelés le lendemain matin pour constater les forfaits n'ont pas communiqué publiquement à ce sujet.
Le ministère arménien de la Défense a qualifié les actions de l'Azerbaïdjan de « provocatrices », Bakou a répliqué que « toute menace serait immédiatement et strictement réprimée ». Dés lundi, le ministère arménien des Affaires étrangères appelait « l'Azerbaïdjan à mettre fin aux actions visant à aggraver la situation. L'Arménie n'est pas intéressée à aggraver la situation dans la région ».