Le ministre des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, a confirmé ce jeudi l'envoi aux autorités russes d'une information officielle stipulant l'inutilité de la présence de leurs garde-frontières à l'aéroport de Zvartnots.
Par Olivier Merlet
Le 6 mars déjà, Armen Grigoryan, secrétaire du Conseil de Sécurité nationale déclarait avoir informé Moscou officiellement que la surveillance de l'aéroport Zvartnots d'Erevan devait être entièrement mise en œuvre par les troupes des garde-frontières arméniens. « L'Arménie dispose de toutes les capacités nécessaires pour contrôler pleinement l'aéroport » avait-il déclaré, « l'Arménie a informé la Fédération de Russie de sa position claire dans une lettre officielle ».
Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, affirmait quelques heures plus tard n'avoir reçu aucune information officielle d'Erevan à ce sujet du gouvernement arménien une quelconque information a ce sujet. « La Russie n'est pas au courant des décisions prises concernant le retrait des gardes-frontières russes de l'aéroport Zvartnots d'Erevan, personne ne nous a communiqué ces décisions par les voies officielles, nous continuons à travailler dans toutes les directions, tant au niveau de la CEI, de l'UEE et relations bilatérales ».
Ce jeudi, à l'issue d'une conférence de presse a l''occasion de la visite en Arménie du ministre chypriote des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, répondant aux questions des journalistes, a confirme l'envoi d'une note officielle aux autorités russes. « Nous pensons que la République d'Arménie est institutionnellement capable d'assurer seule le service de garde-frontière à l'aéroport de Zvartnots, et nous en avons informé la partie russe en la remerciant ». Le ministre a souligné que « dès le début, la participation des gardes-frontières russes à plusieurs endroits, y compris à l'aéroport de Zvartnots, était destinée à soutenir l'État arménien nouvellement indépendant et que cette fonction serait pleinement mise en œuvre par l'Arménie à travers ses organes respectifs lorsqu'elle disposerait de ses propres capacités institutionnelles ».
Ararat Mirzoyan a estimé que la notification envoyée à la Fédération de Russie sera suffisante et que la question sera ainsi résolue.