C'est en substance ce qui ressort de l'intervention télévisée hier 8 janvier du secrétaire du Conseil de sécurité, Armen Grigoryan, qui note encore certaines divergences entre Erevan et Bakou sur un éventuel accord de paix, qu'il espère cependant proche.
Par Olivier Merlet
« Que comprend réellement le traité de paix ? » Telle était la question à laquelle était censé répondre le secrétaire du Conseil de sécurité, Armen Grigoryan, invité, hier soir 8 janvier, de la télévision publique. Petros Ghazaryan, l'interviewer vedette de la chaine en aura été pour ses frais et les téléspectateurs aussi. Invoquant derrière « l'essence même du principe de négociation », le responsable politique n'en a pas dit davantage, admettant toutefois tacitement une certaine ambiguïté entre les questions concernant la démarcation des frontières - que Bakou souhaite aborder séparément - et l'ouverture des communications, « partie intégrante du processus de paix entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie ».
Confirmant l'envoi, le 4 janvier, de la réponse arménienne aux dernières propositions de Bakou, et reprenant les propos du ministre des Affaires étrangères sur la « dynamique positive » des négociations en cours, le responsable politique a également reconnu la persistance de « questions sur lesquelles nous nous sommes mis d'accord lors des négociations verbales, mais sur lesquelles nous avons constaté certains revers dans le texte de l'accord de paix ».
Armen Grigoryan espère toutefois « pouvoir bientôt progresser également sur toutes les questions en suspens. « Nous espérons que grâce aux échanges et aux négociations, il sera possible de les finaliser le plus rapidement possible et de conclure l'accord de paix dans les délais les plus brefs possibles »
Le secrétaire du Conseil de sécurité a enfin annoncé la tenue probable, fin janvier, d'une nouvelle réunion des Commissions de délimitation des frontières. « Il y a un accord […], nous espérons que la réunion aura lieu ». La dernière avait eu lieu le 30 novembre dans le secteur des enclaves frontalières dans la région du Tavush. Aucune précision n'a été apportée sur le lieu du prochain rendez-vous.