A deux jours d'intervalle, le conseiller spécial d'Ilham Aliyev et le ministre turc des Transports forcent la marche sur la route du Zanghezur.
Par Olivier Merlet
Dans une interview publiée le 4 janvier par le quotidien allemand "Berliner Zeitung", Hikmet Ajiyev, le premier conseiller du président Ilham Aliyev a réitère les exigences azerbaïdjanaises sur l'ouverture d'un couloir de circulation libre de tout contrôle et de toute redevance à travers le territoire arménien, pour le trafic des biens et des personnes entre le Nakhitchevan et l'Azerbaïdjan.
« L'Arménie s'est engagée à garantir la sécurité des liaisons de transport entre les régions occidentales de la République d'Azerbaïdjan et sa République autonome du Nakhitchevan afin d'organiser la libre circulation des citoyens, des véhicules et des marchandises dans les deux sens ». Interrogé sur le fait de savoir si l'Azerbaïdjan exigeait la levée de tout contrôle douaniers et frontalier de la part de l'Arménie, le conseiller présidentiel a répondu par l'affirmative, assurant toutefois que ces dispositions ne concerneraient pas les marchandises transportées de l'Azerbaïdjan vers un pays tiers.
« Notre préoccupation est que nous ne pouvons pas laisser les marchandises et les passagers azerbaïdjanais à la merci des forces de l'ordre arméniennes », s'est justifié Hikmet Ajiyev, sans préciser en quoi la sécurité des transports du et vers le Nakhitchevan pourrait davantage être sujettes à "préoccupation" que les autres.
Sur un autre registre, hier, 7 janvier, le ministre turc des Transports et des Infrastructures, Abdulkadir Uraloğlu a pour sa part fait état de l'avancement des travaux de construction du futur axe routier, tant du coté turc qu'azerbaidjanais. Invité d'une émission politique de la chaine de télévision turque TVnet, le ministre a précisé que « la partie azerbaïdjanaise du corridor de Zangezur, qui va de Bakou à Horadiz, est en voie d'achèvement. La longueur de la section turque du corridor est de 224 km ». Ajoutant que les travaux de construction se poursuivaient sur le tronçon censé faire la jonction entre Ordubad, au Nakhitchevan et Horadiz en Azerbaïdjan - « à l'exception du segment traversant le territoire arménien » -, Abdulkadir Uraloğlu a estimé la date de fin des travaux pour 2028.