Nikol Pashinyan et Ilham Aliyev ont discuté le 26 décembre à Saint-Pétersbourg des questions liées à l'agenda de paix.
Par Olivier Merlet
« Lors du sommet non officiel de la CEI, des contacts non officiels ont eu lieu entre le Premier ministre arménien et le président azerbaïdjanais. Les questions liées à l'agenda de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont été discutées. Les discussions se sont déroulées dans un format bilatéral », a fait savoir hier, dans la soirée, le cabinet du Premier ministre.
Alors qu'ils participaient au sommet informel des dirigeants de la CEI à Saint-Pétersbourg, Nikol Pashinyan et Ilham Aliyev se sont salués par une poignée de main. Il s'agissait de leur première rencontre depuis les événements du Haut-Kharabagh en septembre dernier. Les deux chefs d'État n'ont toutefois pas échangé avant que Vladimir Poutine ne convie tous ses hôtes à converser, non pas à la table des négociations, mais au cours d'une visite des parcs et palais de Tsarskoïe Selo, résidence des tsars de Russie jusqu'en 1917.
Au palais de Pavlovsk, construit pour Catherine II, Vladimir Poutine a entrainé Nikol Pashinyan à l'écart des micros et de ses homologues, mais sous le regard des caméras de l'agence Tass, dans une conversation animée. Selon RIA Novosti, c'est au palais d'une autre Catherine, la Première, que le Premier ministre se serait entretenu avec le président azerbaïdjanais.
Un peu plus tard dans la soirée, l'attaché de presse du Kremlin, Dmitri Peskov, commentait ces rencontres informelles sur la chaîne de télévision des Izvestia. « En fait, les deux parties ont déclaré à de nombreuses occasions récentes qu'elles étaient prêtes à achever les efforts, à finaliser le travail sur le traité de paix. La Russie est prête à les aider, prête à les accueillir ». Le porte-parole de Vladimir Poutine a également ajouté : « il est très important pour nous que nos deux partenaires et alliés - non seulement dans le cadre de la CEI mais aussi dans le cadre de nos relations bilatérales de haut niveau - signent ce traité dès que possible ».
À Erevan dans la journée, le président de l'Assemblée nationale, Alen Simonyan, déclarait lors d'une conversation avec des journalistes : « la paix n'a jamais été aussi proche ».