Le droit international vaut aussi pour les prisonniers arméniens des guerres d'Artsakh

Actualité
24.11.2023

Un collectif d'avocats arméniens dresse la liste des 36 prisonniers de guerre illégalement détenus en Azerbaïdjan et réclame leur libération immédiate, en conformité avec le droit international.

 

Un rapport daté du 21 novembre et préparé par le "Centre pour la vérité et la justice"(Center for Truth and Justice" – CFJT), un groupement d'avocats arméniens dont le siège est établi aux Etats-Unis appelle à la libération immédiate, conformément au droit international, de tous les prisonniers politique, prisonniers de guerre et otages arméniens détenus illégalement en Azerbaïdjan.

Le document dresse une liste nominative de 36 soldats arméniens, tous arrêtés après l'accord de cessez-le-feu trilatéral signé le 9 novembre 2020. De même y figurent les huit personnalités politiques d'Artsakh arrêtés après l'agression azerbaidjanaise de septembre (sur les 300 que réclame le pouvoir azerbaidjanais) dernier ainsi que les sept otages civils. « Ces détentions illégales font activement obstacle à une paix future potentielle dans cette région. Certaines de ces personnes ont été jugés sans représentation adéquate et condamnés également illégalement ».

Créée en novembre 2020 en réponse à la guerre du Haut-Karabakh, Le CFTJ, organisation à but non lucratif, se présente comme un collectif d'avocats chargé de recueillir des « preuves testimoniales de première main auprès des survivants de la guerre par le biais d'entretiens approfondis et enregistrés ». Jusqu'en septembre dernier, l'association gérait deux centres juridiques, l'un en Arménie et l'autre au Haut-Karabakh. Toujours active à Erevan, elle forme des étudiants en droit et de jeunes avocats arméniens au travail d'enquête auprès des rescapés de guerre. Le CFTJ se veut aussi "Centre de ressources" à disposition des universitaires et des praticiens du droit qui cherchent à utiliser ces preuves à des fins éducatives ou juridiques.