L'Institut Lemkin pour la prévention du génocide a émis une alerte rouge de premier niveau pour l'Azerbaïdjan, car il entrevoit la possibilité alarmante que ce pays envahisse l'Arménie dans les jours et les semaines à venir.
« L'Azerbaïdjan convoite depuis longtemps la région de Syunik, au sud de l'Arménie, qui a récemment fait l'objet de discussions en tant que lieu de passage du « corridor de Zangezur », contrôlé par l'Azerbaïdjan, vers le Nakhitchevan.
Compte tenu des récents développements politiques dans la région, notamment l'invasion azerbaïdjanaise de l'Artsakh le 19 septembre 2023 et l'occupation ultérieure du territoire, ainsi que la haine génocidaire généralisée des Arméniens en Turquie et en Azerbaïdjan, il existe un risque élevé qu'une invasion azerbaïdjanaise se transforme en génocide.
Nous rappelons au monde que le génocide ne se traduit pas seulement par des massacres, comme ce fut le cas en septembre 2023 lors de la récente occupation de l'Artsakh/Haut-Karabakh. Le génocide peut également s'exprimer par des massacres, des brutalités et des déplacements forcés de territoires indigènes lorsque l'idéologie qui sous-tend ces actions vise à la destruction totale ou partielle de l'identité.
Bien que les responsables azerbaïdjanais aient récemment pris leurs distances par rapport au projet de corridor de Zangezur traversant Syunik, il y a plusieurs raisons de s'inquiéter. Après la guerre menée par l'Azerbaïdjan contre le territoire arménien de l'Artsakh, qui s'est soldée par le meurtre brutal de civils arméniens et le déplacement forcé de la quasi-totalité de la population arménienne, l'Azerbaïdjan a publiquement tourné son regard vers la région de Syunik, située à l'extrême sud de l'Arménie, qu'il considère comme son territoire. Il l'a appelée « Azerbaïdjan occidental » », indique le communiqué.
