Ilham Aliyev torpille Grenade

Actualité
04.10.2023

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a refusé de participer au Sommet de l'Union politique européenne qui se tiendra à Grenade demain 5 octobre.

 

Dans le cadre de ce Sommet, il devait rencontrer le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan au cours d'une réunion à cinq sous les auspices de la France, de l'Allemagne et de l'Union européenne. Les médias azerbaïdjanais rapportent que la décision du chef de l'État azerbaïdjanais serait motivée par le rejet de sa proposition concernant la participation à cette plateforme du président turc Recep Tayyip Erdogan. « Une atmosphère anti-azerbaïdjanaise s'est formée dans le format à cinq proposé à l'Azerbaïdjan » notait également à la mi-journée l'agence de presse azerbaïdjanaise APA, précisant que « Bakou ne voit pas la nécessité de discuter des problèmes de la région avec des pays éloignés de la région et estime que ces questions peuvent être discutées dans le cadre régional. L'Azerbaïdjan peut participer à la réunion si le format tripartite précédent UE-Azerbaïdjan-Arménie se présente ».

Toutefois, les déclarations faites hier soir à Erevan par la ministre française des Affaires étrangères sur la fourniture d'armes à l'Arménie n'ont pas du tout été du goût de Bakou et ont sûrement compté dans cette décision de dernière minute.

Dans ses œuvres de propagande récurrentes, Azertac, organe du pouvoir azerbaïdjanais, reprenait ce matin un communiqué émanant de la fameuse "Communauté de l’Azerbaïdjan occidental". « Les déclarations faites récemment par la ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères lors de sa visite en Arménie, notamment la signature de l’accord d’assistance militaire avec l’Arménie, et ses points de vue sur le renforcement du mandat de la mission de l’Union européenne, montrent que Paris est intéressé par amener la concurrence géopolitique dans la région du Caucase du Sud, pousse l’Arménie au militarisme et au revanchisme. Nous croyons que la politique française dans le Caucase du Sud, fondée sur le sectarisme religieux, l’azerbaïdjanophobie [sic] et l’islamophobie, après les défaites honteuses de la France en Afrique, échouera aussi ».