Olivier Decottignies, nouvel ambassadeur de France en Arménie a été reçu au ministère de la Défense hier par Suren Papikyan, ministre en charge, pour des échanges sur les derniers développements de la situation aux frontières.
Par Olivier Merlet
La note du ministère à ce sujet reste comme toujours très laconique. Reprenant les formules habituelles, elle indique que « les questions liées à la sécurité régionale ont été discutées au cours de la réunion. L'ambassadeur a été informé de la situation actuelle à la frontière Arméno-Azerbaidjanaise ». L'ambassade elle-même n'en dit pas davantage, l'ambassadeur de France reprenant simplement sur sa page "X" (ex-"Tweeter") le message du ministre arménien de la Défense informant de leur rencontre.
La veille, 6 septembre, le chef du département de la Politique de défense et de la Coopération internationale du ministère, Levon Ayvazyan, avait reçu les attachés militaires des ambassades étrangères accrédités en Arménie pour leur présenter la situation opérationnelle créée ces derniers jours aux frontières ainsi que les mesures nécessaires prises pour éviter une nouvelle escalade.
Dans le même temps, du côté du Conseil de Sécurité, son secrétaire, Armen Grigoryan, a réuni les chefs des missions diplomatiques étrangères en Arménie pour leur transmettre les détails et précisions dont il dispose quant au regroupement de forces militaires azerbaïdjanaises le long de la frontière. La situation sur la ligne de contact et la crise humanitaire au Karabagh ont également été abordées, Armen Grigoryan soulignant « l'importance des efforts des partenaires internationaux pour empêcher une éventuelle agression de l'Azerbaïdjan ».
On apprenait ce matin, 8 septembre, qu'en raison de l'aggravation de la situation autour des frontières, Suren Papikyan reportait sa visite prévue à Chypre où il devait rencontrer son homologue, Michalis Yorgallas.