Certaines ONG et des médias opérant en Géorgie demandent au président du Conseil européen Charles Michel d'appeler le président géorgien Salomé Zourabichvili à gracier Nika Gvaramia, directeur de Mtavari Archi TV, que la cour d'appel de Tbilissi a laissé en détention le 2 novembre dernier.
« Votre pétition contribuera sérieusement à la protection de la liberté d'expression en Géorgie et renforcera les aspirations du peuple géorgien pour l'Europe », peut-on lire dans la lettre adressée à Charles Michel le 7 novembre.
Les signataires de l'appel soulignent qu'ils sont « profondément convaincus » que le cas de Niki Gvaramia est « politiquement motivé » et que les accusations portées contre lui sont « sans fondement ». Cela a été souligné par des avis indépendants présentés au tribunal par le Défenseur public de Géorgie et des organisations non gouvernementales.
Selon eux, Nika Gvaramia n'est en prison que parce qu' « il est un critique véhément des autorités et a une grande influence sur l'opinion publique ». « La société de télévision Mtavari Archi qu'il a créée, ainsi que d'autres sociétés de télévision, a été la cible constante d'attaques et de harcèlement de la part des autorités ».
« Nous pensons que l'emprisonnement politique de Nika Gvaramia est le plus grand obstacle à l'intégration européenne de la Géorgie », déclarent les auteurs de l'appel conjoint, ajoutant que « la résolution adoptée par le Parlement européen sur la liberté des médias et la sécurité des journalistes en Géorgie condamne également sans ambiguïté le fait de son arrestation ».
« Compte tenu des sérieux défis du système judiciaire géorgien et de la politique agressive de Rêve géorgien à l'égard des médias critiques », les auteurs de l'appel ne s'attendent pas à ce que les droits de Gvaramia soient défendus devant la Cour suprême.
Ainsi, ils estiment que « la seule façon d'empêcher son emprisonnement injuste est que le président gracie Nika Gvaramia ». « De nombreux groupes publics et politiques ont déjà adressé cette demande au président géorgien », soulignent les auteurs de l'appel.
À ce jour, 30 ONG et médias ont signé l'appel au président du Conseil européen, et la liste continue d'être mise à jour. Parmi les signataires figurent, entre autres, la Fondation Open Society, Transparency International-Géorgie, l'Institut pour le développement de la liberté d'information, la Société internationale pour des élections et une démocratie équitables, Mtavari Archi, Formula, TV Pirveli, Netgazeti, Publica, Batumelebi et on.ge.
Source : civil.ge