Le ministère arménien des Affaires étrangères a publié une déclaration officielle concernant le « Parc des trophées militaires » ouvert à Bakou.
Le 12 avril dernier, un « parc » consacré à la guerre en Artsakh a été inauguré à Bakou, où sont exposés, outre du matériel militaire arménien, des mannequins des forces armées arméniennes, des affaires personnelles de soldats arméniens et des casques de militaires arméniens décédés. La cérémonie d'ouverture du « parc » et le discours qu'y a prononcé le président de l'Azerbaïdjan montrent que l'action susmentionnée vise à humilier publiquement la mémoire des morts de la guerre, des disparus et des captifs et à bafouer les droits et la dignité de leurs familles.
À l'heure où les conséquences de la guerre déclenchée par l'Azerbaïdjan contre l'Artsakh ne sont pas encore totalement surmontées et où de nombreux prisonniers de guerre arméniens sont détenus en Azerbaïdjan, l'organisation d'une telle « exposition » avec des éléments de pillage confirme définitivement la position de l'Azerbaïdjan comme centre mondial de l'intolérance et de la xénophobie.
Ce comportement misanthrope des hauts dirigeants de l'Azerbaïdjan est plus éloquent que toute déclaration ou campagne de relations publiques sur la paix, la tolérance et le multiculturalisme. D'une part, les dirigeants azerbaïdjanais font des déclarations sur un éventuel revanchisme de l'Arménie, et d'autre part, ils tentent, par le biais de cette « exposition », de monumentaliser le revanchisme, la misanthropie et la haine interethnique. Ces mesures montrent à quel point les dirigeants azerbaïdjanais sont loin de leurs propres déclarations sur la situation d'après-conflit, la paix régionale et la réconciliation.
