Récemment nommé au poste de ministre de l'économie de l'Arménie, homme d'affaires à succès dans la vente en ligne en Arménie, Vahan Kerobyan voit la perspective de relations commerciales normales avec l'Azerbaïdjan comme une opportunité pour l'économie arménienne. Devant la polémique qu'il a provoqué, il modère ses propos.
Dans une interview avec à la Première chaîne de télévision (la télévision publique arménienne), Kerobyan a déclaré qu'à long terme, il pensait qu'il était possible d'ouvrir les frontières avec l'Azerbaïdjan, ce qui, selon lui, offre de nombreuses opportunités pour le développement de l'économie. Dans ce contexte, il a également noté que les ports turcs et le marché azerbaïdjanais pourraient s'ouvrir aux produits arméniens et le marché arménien pourrait s'ouvrir aux produits azerbaïdjanais.
Ces propos ont été repris par la presse en Azerbaïdjan et ont créé la polémique en Arménie. Le ministre a dû "rétropédaler".
Interrogé, dans les couloirs de l'assemblée nationale de la République d'Arménie, le 30 novembre, par les journalistes sur la façon dont il imagine la réalisation d'un tel scénario, il a demandé "de ne pas sortir ses mots de leur contexte".
"Je viens de dire que les routes vont s'ouvrir, nous devrons être prêts, nous devons étudier et nous développer, moderniser notre économie, etc. Peut-être qu'un jour les routes seront débloquées. Mais vous avez seulement pris et rapporté la dernière partie, en l'arrachant du contexte", a déclaré Kerobyan.
À la remarque selon laquelle, d'une part, l'Arménie a interdit l'importation de produits turcs et, d'autre part, le ministre fait de telles déclarations, il s'est énervé et a répondu avec fermeté.
"S'il vous plaît, ne manipulez pas. Je respecte la profession de journaliste, mais je ne vais pas perdre mon temps dans des conversations manipulatrices et dénuées de sens", a conclu le ministre.
Rappelons que l'article 9 de la déclaration tripartite de cessez-le-feu signée le 9 novembre 2020 par les leaders de l'Arménie, del'Azerbaïdjan et de la Russie dispose que les relations économiques et de transport, dans la région, doivent être débloquées.
Source: Le monde russe