Shahan Kandaharian, rédacteur en chef du quotidien Azdak de Beyrouth, estime que tous les processus de réforme en Arménie postrévolutionnaire doivent s'inscrire dans le cadre juridique.
« Il est très important que le système judiciaire soit indépendant des institutions politiques. Convaincus que nos accords avec l'Europe font également partie des priorités de politique étrangère, les dispositions juridiques devraient être coordonnées avec la Commission de Venise. Nous avons choisi cette voie, et cette voie nous conduit à une politique complémentaire et équilibrée. Je ne suis pas d'accord avec l’idée selon laquelle le prochain référendum a pour objectif de remplacer tel ou tel membre de la Cour constitutionnelle. Le référendum vise à résoudre les controverses qui ont surgi au fil du temps dans le système électoral, parce que notre constitution prévoit à la fois des réformes réalisées par le biais parlementaire et par des référendums. Je pense que le référendum devrait porter sur les principaux articles de la Constitution. Je suis en faveur du modèle parlementaire de gestion en Arménie. Je suis pour des réformes. Et pour la démocratie, je trouve important de former un système juridique complètement indépendant des organes législatif et exécutif », a-t-il déclaré dans une interview accordée à 1in.am.
Quant aux événements en Arménie, Shahan Kandaharian note qu'en commentant la rencontre entre le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev à Munich, ils veillaient à ne pas être victimes de la propagande azerbaïdjanaise.
« Nous avons souligné que la partie azerbaïdjanaise n'a pas eu de démarche constructive. En couvrant de tels événements, nous considérons que nous sommes suivis à la fois par nos opposants et par les médias internationaux, qui ont un impact profond sur l'opinion publique. Nous ne devons pas nous faire des échos de la propagande azerbaïdjanaise », a déclaré M. Gandaharian.
Shahan Kandaharian a noté qu'il y avait une grave crise financière et économique au Liban et que pour sortir de cette situation, beaucoup de gens avaient tendance à immigrer en Arménie.
« L'Arménie est considérée comme une alternative pour certains Arméniens libanais. Les demandes d'obtention de la nationalité arménienne et les tentatives d'acquisition de biens immobiliers ont augmenté. Il y a des étudiants qui veulent faire des études supérieures en Arménie. Je ne dirais pas, bien sûr, qu'il y a de la panique, mais en raison de l'incertitude politique interne et de la crise financière au Liban, il y a un désir de venir en Arménie », a conclu Shahan Kandaharian.
D'après la presse arménienne