Les vice-Premier ministres arménien et azerbaïdjanais, Mher Grigoryan et Shahin Mustafayev doivent se retrouver, ce 30 novembre, à la frontière entre le Tavush et l'Azerbaïdjan pour négocier des délimitations territoriales des deux pays.
Par Olivier Merlet
Le lieu choisi est pour le moins symbolique, à la section Idjevan-Kazakh, mentionne le cabinet du Premier ministre, sans plus de détails. Il s'agit en fait, très précisément, de la région des enclaves du Tavush, que ce soit celle de Sofulu-Bakhudarlu, toute proche de l'ancienne route qui reliait Ijevan à Kazakh, ou de Verin Voskepar, une quinzaine de kilomètres plus loin sur la route de Noyemberian, l'axe international menant à Tbilissi.
Les questions relatives à ces enclaves (ainsi que celles de Vartsashen, en Azerbaïdjan, et de Tigranashen, sur l'axe qui dessert tout le sud de l'Arménie, débouché du commerce avec l'Iran) sont au cœur des négociations - parmi plusieurs autres sujets - de même que l'ensemble des territoires arméniens pris par la force par l'Azerbaïdjan depuis la guerre de 44 jours.
Pour rappel, l'Azerbaïdjan avait proposé de poursuivre, également à la frontière et sans médiation, les pourparlers en vue de la signature d'un traité de paix. Officiellement, le gouvernement arménien avait seulement accepté d'y tenir ceux pour la délimitation et la démarcation des frontières, comme cela avait déjà été le cas lors de la dernière rencontre consacrée à ce sujet, il y a presque 13 mois.