
Lors de la séance de l'Assemblée nationale du 17 juin, au cours de la discussion sur l'inscription à l'ordre du jour du paquet de projets de loi sur les amendements à la loi « sur le service militaire et le statut du personnel militaire » et les amendements aux lois connexes prévoyant l'exemption du service obligatoire dans l'armée, le député de la faction parlementaire du parti au pouvoir « Contrat civil », Hayk Sargsyan, a exhorté ses collègues à ne pas retarder l'adoption d'une initiative législative aussi importante. Pour justifier cette nécessité, il a notamment décidé de citer les déclarations du Premier ministre arménien Nikol Pashinyan lors d'une réunion du gouvernement.
Néanmoins, les députés, tenant compte de l'avis négatif de la commission parlementaire permanente chargée de la défense et de la sécurité, ont refusé d'inscrire le paquet à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale. M. Sargsyan lui-même a également appuyé cette décision, promettant de continuer à travailler dans ce sens pour résoudre les problèmes dès que possible.
Il convient de noter que le gouvernement arménien avait déjà approuvé le paquet législatif final lors de sa session. Le ministère de la Défense a également participé à la révision proposant d'augmenter le montant des paiements pour réduire considérablement la durée du service militaire. Selon le projet, les personnes souhaitant effectuer un service militaire officiel d'un mois seulement au lieu de deux ans devaient verser 24 millions de drams au budget de l'État. Pour un service de quatre mois, le montant à payer était de 18 millions de drams. De plus, les citoyens ayant payé les sommes mentionnées seraient toujours enrôlés dans la réserve à la fin de leur service. En d'autres termes, ils auraient été soumis au service militaire.
Dans le même temps, renoncer à la citoyenneté de la République d'Arménie avant d'atteindre l'âge de la majorité coûterait 15 millions de drams aux citoyens masculins. Les autorités ont voulu utiliser leur méthode favorite pour relever l'âge de la conscription, comme elles l'ont fait pour les tarifs des transports : elles ont d'abord proposé une option plus stricte, puis ont commencé à faire des gestes vers un assouplissement. Ainsi, si le député Sargsyan a proposé de faire passer l'âge de la conscription de 27 à 37 ans, il aurait dû, selon la version finalisée, le faire passer à 32 ans.
En outre, le refus de se soumettre à un examen médical répété devait faire l'objet de poursuites judiciaires.
Le ministère de la Défense n'a pas caché que le but de cette réforme était d'augmenter le nombre de conscrits et de limiter, voire de bloquer complètement, les possibilités de se soustraire à la conscription.