La bonne voie américaine et française pour le Caucase du sud

Région
11.06.2024

Dans une "feuille de route" signée le 8 juin par Joe Biden et Emmanuel Macron, les États-Unis et la France appellent à l’établissement d’une paix juste et durable dans le Sud-Caucase et exhortent le "Rêve géorgien" à se réengager sur le "bon chemin", celui de « la voie euro-atlantique ».

Par Olivier Merlet

 

La venue en France de Joe Biden à l’occasion des célébrations du 80ème anniversaire du débarquement a donné lieu a la signature d’une « Feuille de route franco-américaine » entre le président américain et son homologue français, Emmanuel Macron. Ce document, long d'une vingtaine d'une vingtaine de pages, réaffirme en 66 points « l'attachement » des deux puissances à « une Europe unie, libre et en paix », mais surtout, exprime leur vision commune sur les crises et conflits qui secouent le monde comme jamais depuis la seconde guerre mondiale.

Après l'Ukraine, la Moldavie et les Balkans, dans une même volonté de faire échec aux « tentatives d'annexion » ou de « déstabilisation menées par la Russie », le point 9 de cette déclaration fait référence à la situation dans le Caucase du Sud. Si le conflit arméno-azerbaïdjanais n'y est nommément évoqué, il stipule clairement le soutien de la France et des États-Unis à « l’établissement d’une paix juste et durable fondée sur le respect du droit international et des principes de souveraineté, d’inviolabilité des frontières et d’intégrité territoriale ».

La crise Géorgienne fait en revanche l'objet d'une attention séparée, la France et les États-Unis affirmant « leur détermination à se tenir aux côtés du peuple géorgien dans ses aspirations euro-atlantiques. [Leurs] présidents demandent instamment au parti "Rêve géorgien" au pouvoir de respecter la volonté populaire en se réengageant sur la voie euro-atlantique ».

Il y a deux semaines en effet, le parlement géorgien annulait le veto de la présidente géorgienne sur le projet de loi sur "la transparence de l'influence étrangère", analogue à la loi russe sur les agents étrangers.