Lors d'une réunion avec le vice-Premier ministre azerbaïdjanais Shahin Mustafayev, hier à Téhéran, le président iranien Masoud Pezeshkian a mis en garde les autorités azerbaïdjanaises contre les conséquences malheureuses d’implantations étrangères dans la région.
Par Olivier Merlet
« Vous êtes nos frères et le développement des relations entre nos deux États est d'une grande valeur pour nous, mais aucun pays ne doit être ignoré », a rappelé le 14 octobre le président iranien. « Par ailleurs », a-t-il continué, « nous ne considérons pas que la présence d'autres pays dans la région soit du meilleur intérêt des États de cette région. Nous pensons qu'en travaillant ensemble, nous pouvons garantir notre sécurité et résoudre les problèmes connexes, c'est la politique fondamentale du gouvernement de la République islamique d'Iran, sur laquelle nous avons toujours insisté ». Les noms d'Israël ni d'autres puissances n'ont pas été prononcés mais dans le contexte actuel, le message semble clair.
De la même façon, sans y faire directement référence, Masoud Pezeshkian a ensuite évoqué la persistance des restrictions de passage aux frontières azerbaïdjanaises depuis 2020, saluant les projets d'extensions ferroviaires et routières entre les pays islamiques. « Afin de renforcer et d'améliorer la sécurité, d'établir la paix et la communication entre les pays, il n'est pas nécessaire de construire des murs aux frontières, les marchés des pays islamiques doivent être ouverts les uns aux autres et les hommes d'affaires doivent pouvoir travailler ensemble ».
En retour, le vice-Premier ministre azerbaïdjanais a fait part de la volonté de renforcer les liens de son pays avec l'Iran. Il a tenu à préciser : « Nous n'avons aucune revendication territoriale à l'encontre de quelque nation que ce soit, mais nous n'acceptons aucune revendication de la part d'autres pays concernant notre intégrité territoriale ».
