Depuis 1880, le 14 juillet est officiellement la Fête nationale française. Il symbolise pour les Français la fin de la monarchie absolue et le début de la République. La Fête nationale française a été célébrée hier, à l’Ambassade de France en Arménie, en présence du vice-Premier Ministre de la République d’Arménie, des représentants du Gouvernement, des maires de villes arméniennes et de beaucoup d’invités.
Par Anna Baghdassarian
A l’occasion de la Fête nationale française, une réception avait été organisée hier à l’Ambassade de France en Arménie, en présence du vice-Premier Ministre de la République d’Arménie, des députés, des maires arméniens, des représentants de la société civile, du monde culturel, artistique et scientifique. La soirée a été inaugurée par les hymnes nationaux arménien et français interprétés par l’orchestre de la Garde républicaine française, invité par l’Ambassade pour une tournée en Arménie. Par ailleurs, les présents ont tout de suite reconnu le baryton Jérémie Delvert, du Chœur de l’Armée française, qui avait également interprété la « Valse arménienne » lors de l’hommage rendu à Charles Aznavour aux Invalides, en octobre dernier.
« Aujourd’hui, nous célébrons ensemble l’anniversaire d’une Révolution qui, il y a deux cent trente ans, a posé les fondements de la démocratie et des Droits de l’Homme en France. Aujourd’hui en France, en Arménie et dans le monde, les enseignements de la Révolution française sont plus que jamais d’actualité parce que partout la démocratie doit être consolidée, partout les Droits de l’Homme – et des Femmes - restent un combat. Je suis particulièrement heureux de représenter la France en Arménie à un moment où votre pays s’engage, dans une transformation sans précédent, à un moment où les énergies se libèrent pour construire un avenir meilleur - a dit l’ambassadeur de France en Arménie Jonathan Lacôte dans son mot de bienvenue. Il est convaincu : le changement que vit aujourd’hui l’Arménie ouvre une nouvelle étape dans la relation entre les deux pays. « La France veut être à la hauteur de cette nouvelle Arménie et nous sommes heureux de poser de nouveaux jalons dans notre relation, dans les domaines universitaire – avec le projet de nouveau campus de l’UFAR, scolaire – avec un projet de nouvelle école, culturel – avec un Institut français dans le Centre Aznavour, et économique, où beaucoup reste à faire », - a souligné l’ambassadeur.
En saluant chaleureusement tous les invités, Jonathan Lacôte a souligné que chacun d’entre eux était acteur de l’amitié des deux pays, de la relation bilatérale, ancienne, unique, précieuse et encore riche de potentialités. « Je salue parmi vous les Français d’Arménie qui portent chacun une part de cette relation entre nos deux pays. Je salue les entreprises françaises qui investissent, font croître notre commerce, créent des emplois, paient des impôts en Arménie et ouvrent la voie à des investissements nouveaux. Je salue – et remercie - l’ensemble de nos partenaires arméniens, qui au sein du gouvernement, du Parlement, dans les municipalités, font vivre la relation entre nos deux pays. Je salue tous les représentants du monde culturel et artistique, des milieux scientifiques, de la société civile, qui apportent au quotidien une part inestimable à cette relation. Je salue les enseignants de l’Université et de l’Ecole françaises, et les professeurs arméniens qui enseignent le français dans tout le pays : vous êtes chacun les ambassadeurs de notre langue. Je remercie nos mécènes – qui sont aussi nos partenaires - dont les contributions permettent la tenue d’une réception aussi généreuse et de vous accueillir aussi nombreux », - a dit l’ambassadeur. Il a également souligné que la relation entre la France et l’Arménie est unique. « C’est avant tout une relation de cœur et croyez bien que nous sommes touchés, tous les jours, par l’amour que vous portez à la France, à nos valeurs, à notre culture et à notre langue. Je voudrais vous assurer que la France, au Conseil de Sécurité des Nations Unies, au sein de l’Union européenne, en tant que co-Présidente du Groupe de Minsk se tiendra toujours aux côtés de l’Arménie, de son peuple et de sa sécurité. Vive la République ! Vive la France, Vive l’Arménie! Vive l’amitié entre nos deux pays ! »- a terminé son discours Jonathan Lacôte.
Au nom du peuple et du gouvernement arméniens, le vice-Premier Ministre de la République d’Arménie Mher Grigoryan a cordialement félicité le peuple français à l'occasion de la fête. « Ce n'est un secret pour personne que les Arméniens ont des sentiments particuliers pour la France », - a-t-il souligné. Le vice-Premier Ministre a aussi ajouté que la position de principe des autorités françaises sur des questions vitales concernant l'Arménie et le peuple arménien, était inestimable. « L'Arménie attache une grande importance aux efforts continuels de la France en tant que coprésidente du Groupe de Minsk de l'OSCE visés au règlement pacifique du conflit du Haut-Karabakh. Le peuple arménien apprécie également hautement la proclamation du 24 avril dans le calendrier français comme Journée de commémoration du génocide arménien. À cet égard, je voudrais exprimer une fois encore la profonde gratitude du peuple arménien, - a dit Mher Grigoryan. Il est convaincu - les relations chaleureuses entre l'Arménie et la France, fondées sur des traditions d'amitié séculaires, continueront à se développer et à se renforcer.
N.B. L’orchestre de la Garde Républicaine française se produira aujourd’hui, Samedi 13 juillet, à 19h00 dans la salle Aram Khatchatourian (l’entrée est libre). Et demain soir à 20h00 - au Boulevard de la Francophonie à Massis.