Alors que débutent les opérations de surveillance des régions frontalières de l'Arménie par les observateurs européens, le Kremlin émet de franches réserves quant à la finalité effective de cette mission.
« Elle intervient dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune de l'Union européenne et doit être traitée en conséquence », estimait Maria Zakharova dans son point presse du 20 février. « On voit dans ces tentatives [NDLR : « de prendre pied par tous les moyens chez notre alliée arménienne »] un arrière-plan exclusivement géopolitique, loin des intérêts d'une réelle normalisation des relations en Transcaucasie ».
Mettant en doute les capacités de médiation de l'Union européenne de même que celles de parvenir à un règlement négocié des conflits régionaux, Moscou dénonce une approche unilatérale du problème ne tenant aucun compte des réserves émises par Bakou et seulement justifiée par la volonté de contrer l'influence historique de la Russie dans la région.
« Nous sommes convaincus que l'ensemble des accords entre les dirigeants de la Russie, de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie reste un facteur clé de stabilité et de sécurité dans la région dans un avenir prévisible », rappelle Moscou .
Il est à noter qu'au cours du même point-presse, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères exprimait les plus vives critiques contre Paris notamment et l'Union européenne en général, dans la menée de leur politique étrangère au Moyen-Orient. « Les efforts des Européens imitant activement la méthodologie militaro-politique des États-Unis ont déjà fait l'objet de commentaires critiques dans la région » constatait Maria Zakharova,