Au cours d'une conférence de presse ce 22 mai, le chef de l'État arménien est revenu sur ce qu'entendaient les 29 800 kilomètres carrés de l'Arménie et les 86 600 de l'Azerbaïdjan.
« L'Arménie est prête à reconnaître l'intégrité territoriale de 86 600 km2 de l'Azerbaïdjan, qui comprend le Haut-Karabakh et la question des droits et de la sécurité des Arméniens du Haut-Karabakh doit être discutée, dans le cadre du dialogue entre Bakou et Stepanakert », a déclaré le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan lors d'une conférence de presse le 22 mai, rappelant une nouvelle fois l'importance de créer des garanties internationales aux pourparlers sur les droits et la sécurité des Arméniens au Haut-Karabakh. « Nous voulons dire, par exemple, que la question des droits et de la sécurité des Arméniens du Haut-Karabakh pourrait être oubliée et que l'Azerbaïdjan pourrait poursuivre sa politique de nettoyage ethnique et de génocide contre les Arméniens du Haut-Karabakh ».
« Nous comprenons également que l'Azerbaïdjan est prêt à reconnaître l'intégrité territoriale de 29 800 km2 de l'Arménie » a poursuivi le chef de l'État, précisant que toutes les administrations avant lui avaient reconnu l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan. Nikol Pashinyan a enfin mentionné que les enclaves respectives des deux pays sont partie intégrante de leur territoire ainsi reconnu : « Artsvashen est inclus dans l'intégrité territoriale de l'Arménie, 29 800 kilomètres carrés. Il existe plusieurs options pour les enclaves. L'une d'elles pourrait être la suivante : les zones enclavées de part et d'autre de la ligne restent sous le contrôle du côté où elles se trouvent. L'autre option est qu'après la signature du traité de paix, Artsvashen reviendra sous la souveraineté de l'Arménie, et les autres territoires sous la souveraineté de l'Azerbaïdjan. C'est la position du point de vue politique, mais l'aspect juridique doit encore être étudié ».
Le media en ligne "News.am" rapporte la question d'un journaliste demandant très simplement si les enclaves de Tigranashen et de Tavush étaient ou non incluses dans les 29 800 kilomètres carrés de l'Arménie, Nikol Pashinyan y aurait répondu par la négative. Tigranashen, à une heure de la capitale et seulement trois kilomètres du Nakhitchevan est située de part et d'autre de la route nationale qui traverse le pays d'Est en Ouest, de Meghri à la frontière géorgienne, l'axe routier international reliant l'Iran à la Mer Noire. Il en va de même pour l'enclave de Voskepar dans le Tavush.