Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan s'est exprimé en ligne lors de l'événement "La liberté des médias, pierre angulaire de la démocratie", organisé dans le cadre du deuxième Sommet pour la démocratie. Dans son discours, le Premier ministre a notamment déclaré:
"Excellences,
Chers collègues,
Mesdames et Messieurs,
Lorsque nous parlons d'une presse libre, nous soulignons la valeur de la presse qui travaille indépendamment du gouvernement, fournissant parfois des informations sur des questions que les gouvernements préféreraient ne pas publier.
En tant qu'ancien rédacteur en chef et journaliste, je sais de première main à quel point il est important de pouvoir travailler sans ingérence gouvernementale, car l'un des aspects de notre travail consiste à examiner et à faire connaître le travail du gouvernement.
Mes collègues et moi-même avons été confrontés à une série de soi-disant "dossiers criminelles" et de condamnations sur la base d'accusations forgées de toutes pièces visant à réduire au silence la presse indépendante.
Je connais donc mieux que quiconque les défis et les difficultés auxquels les professionnels des médias peuvent être confrontés dans leur travail.
Reconnaissant l'importance de la liberté de parole et d'expression, notre gouvernement assure tous les mécanismes pour le développement d'une presse libre en tant que partie intégrante d'une véritable démocratie.
L'Arménie procède à des réformes constantes visant à améliorer sa législation afin d'offrir aux médias et aux journalistes de meilleures conditions pour l'exercice libre et en toute sécurité de leurs fonctions professionnelles.
Ainsi, l'année dernière, l'Arménie a réalisé des progrès sans précédent dans le classement mondial de la liberté de la presse, améliorant son classement de 12 points et passant à la 51e place sur une liste de 180 pays.
Selon l'indice de liberté d'Internet 2022 de Freedom House, l'Arménie est considérée comme libre parmi 70 pays.
À l'ère du progrès technologique, alors que le journalisme a fait son entrée sur la plateforme en ligne, davantage d'efforts et d'actions sont nécessaires pour protéger les droits des personnes concernées.
Il faut admettre que la liberté de la presse, de parole et d'expression est aujourd'hui confrontée à de nouveaux défis. Ce sont les "fake news" (fausses nouvelles) qui deviennent un véritable problème pour la démocratie. Mais même ce défi ne peut nous détourner de notre objectif. La liberté des médias et d'expression est l'un des piliers de la démocratie.
Nous n'avons imposé aucune restriction à la liberté des médias et de l'internet, même pendant la guerre totale déclenchée par l'Azerbaïdjan contre le Haut-Karabakh en 2020.
Dans ce contexte, je voudrais insister sur la question de la sécurité des représentants des médias. Je voudrais profiter de cette opportunité pour rendre hommage à un certain nombre de travailleurs courageux des médias qui ont risqué leur vie dans des zones de conflit à travers le monde.
Les droits à la liberté de la presse et à la liberté d'expression doivent être respectés et protégés à tout moment. Je tiens à réaffirmer qu'à l'avenir, l'Arménie soutiendra et encouragera pleinement les efforts internationaux visant à assurer la liberté et l'indépendance des médias.
Je vous remercie. "
N.B. L'événement intitulé "La liberté des médias, pierre angulaire de la démocratie" était organisé par les Pays-Bas, l'un des cinq pays accueillant le deuxième sommet pour la démocratie. Parmi les participants figuraient des hauts fonctionnaires de plusieurs pays, des experts des questions de liberté de la presse, des représentants de la société civile, des organisations de défense des droits de l'homme, des journalistes, des représentants du secteur privé ainsi que des journalistes débutants. L'ordre du jour des discussions thématiques comprend des questions liées à la liberté de la presse et à la démocratie, à la sécurité des journalistes, à la liberté d'expression sur Internet, à la création de médias libres et indépendants et à la poursuite du développement de l'industrie.