Depuis hier, l'armée azerbaïdjanaise a commencé à avancer dans deux directions sur le territoire arménien.
Selon les habitants de Vardenis, dans la région de Sevan, les Azerbaïdjanais ont déplacé leurs postes à 3 kilomètres en direction du village de Verin Chorzha. Il s'agit d'un territoire complètement arménien, avec des champs et des pâturages de villageois.
« Ils sont descendus de la montagne et ont creusé des tranchées dans la région de Vardenis », ont déclaré des habitants de Vardenis.
Parallèlement, les militaires azerbaïdjanais ont avancé en direction du Lac noir, dans la région de Syunik, au sud du pays, et tentent de se positionner.
Selon l'adjoint au maire de Goris Menua Hovsepyan, « L'ennemi a avancé dans la région vers le Lac noir et tentent de prendre pied. D'ailleurs, la majeure partie du Lac noir nous appartient, même selon les cartes conjointes d'Aliyev et de Pachinian.
Le réservoir artificiel, situé sur le lac, assure l'approvisionnement en eau d'irrigation de la communauté, et d'ailleurs, selon ces mêmes cartes, le barrage du réservoir est passé au Turcs. Au lieu de diffuser des déclarations fracassantes et fausses depuis la tribune de l'Assemblée nationale, il serait préférable que vous écoutiez les problèmes que nous soulevons depuis des mois, soyez honnêtes... », a-t-il notamment écrit.
Céder le Grand Ishkhanasar signifie céder tout Syunik. Le héros de l'Artsakh Arshavir Gharamyan a écrit à ce sujet sur sa page Facebook.
« Profitant de la situation militaire et politique dans la région, des affrontements israélo-palestiniens, de l'incapacité des autorités arméniennes (il s'agit en fait d'une situation d'impuissance en Arménie, si l'on tient compte du fait que dans un pays parlementaire, le parlement est dissous, le président est en vacances et le poste de premier ministre est saisi), des aspirations de la Turquie et de l'Azerbaïdjan à sortir gagnants de cette confusion, les Azéris ont reçu l'ordre de s'emparer immédiatement des hauteurs du Grand Ishkhanasar et de prendre ainsi le contrôle de l'aéroport de Sisian, devenu une base militaire majeure et l'un des éléments importants de la sécurité à Syunik », écrit Arshavir Garamyan.
Les négociations sont menées avec les militaires azéris pour les faire reculer. « J’ai dit que la situation était inacceptable pour l’#Arménie mais prenant en compte le fait de ne pas aggraver la situation j’estime que la négociation est le meilleur moyen de régler cette situation, mais qu’il s’agit là d’une des solutions et que nous devons nous préparer à toutes les solutions dans le cadre de ce conseil de sécurité nationale. » a conclu le Premier Ministre arménien Nikol Pashinyan.
