La traditionnelle procession aux flambeaux commémorant cette année le 108ème anniversaire du génocide s'est déroulée dimanche 23 avril à Erevan.
Par Allan Branger
« Une patrie, un procès, une route - la lutte ». C'est sur ce slogan porté par la Fédération révolutionnaire arménienne, le parti Dashnak, que le cortège s'est élancée de la place de la République à la nuit tombante ce 23 avril.
Sous les fenêtres du palais du gouvernement, et avec toute la virulence qu'on lui connaît, le député Ishkhan Saghatelyan, ex-vice-président de l'Assemblée nationale, démis de ses fonctions après les manifestations anti-gouvernementale du printemps 2022, s'en est pris au Premier ministre dans une grande violence verbale et a longuement harangué la foule. Des jeunes de la FRA ont brûlé les drapeaux de la Turquie et de l'Azerbaïdjan en signe de protestation avant que le cortège ne se mette en marche.
« Je suis venue soutenir ma patrie et nos soldats. Si personne ne le fait, l’Arménie n’existera plus » a répondu Sevana Doniguian, une participante à cette marche, interrogée sur ses motivations et son ressenti de la période actuelle. « En ce moment notre tâche devrait être de préparer le peuple à un soulèvement » déclarait quant à lui un député de l'opposition.
Unis sous un même drapeau, les manifestants ont marché pendant plus de 3 h de la place de la République jusqu’au mémorial de Tsitsernakaberd. Une même marche avait lieu simultanément à Stepanakert avec cette revendication reprise à l'unisson : "l'Artsakh est arménien".