Le coprésident français du groupe de Minsk, Brice Roquefeuil, était à Erevan le 6 mars. Il s'est entretenu avec le Premier ministre et le vice-ministre des Affaires étrangères. Le conseiller américain pour les négociations sur le Caucase, Louis Bono, lui succède ce mardi, il arrive de Bakou.
Le raid meurtrier mené le 5 mars au Haut-Karabakh par les forces armées azerbaïdjanaises, en proximité immédiate de Stepanakert, était bien sûr au cœur de toutes les discussions du coprésident français du groupe de Minsk, que ce soit avec le chef du gouvernement ou le numéro deux du ministère des Affaires étrangères.
Lors de son passage à Erevan, Brice Roquefeuil, a tout d'abord rencontré le Premier ministre. Pour Nikol Pashinyan cette opération du commando azerbaïdjanais ne peut être décrite que comme un acte de terrorisme mené en parallèle aux actions de blocage du corridor de Latchin et visant à créer une catastrophe humanitaire au Haut-Karabakh. Cette stratégie, affirme-t-il, est avant tout destinée à terroriser la population arménienne pour la pousser à fuir l'Artsakh, dans un but ultime de nettoyage ethnique. Le Premier ministre a répété, à l'intention de l'envoyé spécial du gouvernement français au Sud-Caucase cette fois, qu'au vu des conditions existantes, l'envoi urgente d'une équipe internationale d'enquête dans la région devenait une nécessité vitale.
Nikol Pashinyan et Brice Roquefeuil sont bien sûr convenus de la nécessité pour l'Azerbaïdjan de se conformer immédiatement aux décisions de la Cour internationale de justice sur le déblocage du corridor de Lachine. Les questions liées au processus de normalisation des relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et le problème du Haut-Karabakh ont également été discutées, tout en soulignant le rôle que pouvait jouer en ce sens la mission de l'Union européenne en Arménie.
Le haut-fonctionnaire français a ensuite rencontré Vahe Gevorgyan, vice-ministre des Affaires étrangères, avec lequel il s'est également entretenu des questions de sécurité et de stabilité régionale.
Ce 7 mars, c'est au tour du conseiller spécial américain pour le Sud-Caucase, Louis Bono, de s'entretenir avec les autorités arméniennes. Il a rencontre hier à Bakou le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev. L'envoyé du département d'État a rappelé qu'à Munich, fin février, « les parties ont déclaré qu'elles voulaient la paix, le but de ma visite est d'encourager les parties au dialogue, et à la réunion dès que possible, l'objectif final des États-Unis est la paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan ».
