Les négociations entre les ministres des Affaires étrangères d'Arménie et d'Azerbaïdjan se poursuivent toujours à Washington, malgré l'attaque azerbaïdjanaise au Karabagh qui a fait quatre morts dans les rangs de l'armée de défense. Nikol Pashinyan estime qu' « il n'y a pas d'alternative à la paix ».
« Nous sommes profondément bouleversés par la perte de vies humaines dans le Haut-Karabakh et nous présentons nos condoléances aux familles de tous ceux qui ont été tués. Ces derniers incidents soulignent la nécessité de s'abstenir de toute hostilité et d'instaurer une paix durable et digne ».
Vedant Patel, porte-parole du département d'État américain répondait cette nuit à un journaliste qui l'interrogeait sur le maintien des pourparlers, malgré les graves incisdents survenus le matin même en deux points de la ligne de contact au Haut-Karabagh.
« Les États-Unis se sont engagés à aider les parties à concrétiser cet objectif, et le secrétaire d'État Blinken est directement impliqué dans le processus de paix. […] Les réunions d'hier avec les ministres des affaires étrangères ont été constructives et nous continuons à nous appuyer sur ces discussions aujourd'hui et demain, à mesure que les pourparlers de paix se poursuivent. Il n'y a donc pas de changement dans le programme, nous allons continuer à travailler sur ce sujet ».
En revanche, interrogé à deux reprises sur son sentiment quant à la volonté réelle des deux parties de poursuivre sereinement les négociations lorsque des affrontements ont lieu sur le terrain, le porte-parole s'est défendu de vouloir s'exprimer à leur place, préférant souligner une nouvelle fois l'engagement direct et personnel du secrétaire d'État dans le processus. « Il n'y a pas de changement de programme », a-t-il conclu.
Pour rappel; et nous en avions publié le texte dans nos éditions d'hier, le parlement d'Artsakh avait instamment prié la délégation arménienne présente aux pourparlers de Washington, « à arrêter immédiatement les négociations entamées, jusqu'à établissement d'un cessez-le-feu complet sur la ligne de contact avec l'Artsakh et à l'intérieur des frontières de la RA, accompagné de garanties documentaires pour le maintenir ».
Lors de la session gouvernementale de ce 29 juin, après avoir présenté ses condoléances aux familles et amis des victimes et dénoncé la « politique d'escalade menée en toute cohérence par l'Azerbaidjan », le Premier ministre Nikol Pashinyan a confirmé que « la délégation arménienne poursuivrait les négociations à Washington en vue d'un accord sur le texte du traité de paix. « Il n'y a pas d'alternative à la paix dans notre région et notre gouvernement, face à toutes les difficultés et complications, poursuivra la voie politique de la paix », a maintenu le Premier ministre.