Échange téléphonique Pashinyan-Macron sur le Karabagh

Actualité
07.02.2023

Réduite ou contrainte à sa posture déclarative, la France poursuit ses échanges au plus haut-niveau avec l'Arménie. Dans une conversation téléphonique du 6 février, le Premier ministre arménien et le président de la République française ont discuté de la situation humanitaire difficile dans le Haut-Karabagh résultant du blocus du corridor de Latchine par l'Azerbaïdjan.

Emmanuel Macron a souligné l'importance du fonctionnement ininterrompu du corridor de Latchine et a insisté sur la volonté de la France de poursuivre sa contribution au règlement du problème.

Les interlocuteurs ont eu un échange de vues sur le règlement des relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, la protection des droits et de la sécurité de la population du Haut-Karabagh et les activités de la mission civile de l'UE en Arménie.

Deux jours plus tôt, dans une interview pour la chaîne de télévision russe RTVI, la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre, confiait déjà « l'extrême préoccupation » du Quai d'Orsay par le blocus du corridor Latchine.

« Nous ne cessons d'exiger que ce corridor soit débloqué afin que l’aide alimentaire humanitaire puisse être acheminée à la population », a-t-elle ajouté. Reconnaissant le risque réel d’une grave crise humanitaire au Haut-Karabakh, elle a répété que la France « soutient la reprise des négociations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ».

Interrogée par le journaliste vedette russe Alexeï Venediktov sur le soutien réel et concret apporté par la France dans la résolution de la crise actuelle, Anne-Claire Legendre a protesté de la bonne volonté et « du soutien de la France qui s’exprime clairement au plus haut niveau. Le Président de la République a personnellement tout mis en œuvre pour que les négociations puissent reprendre, que cette situation soit dénouée et que les tensions soient décrues ».