Le Premier ministre Nikol Pashinyan a reçu la Secrétaire générale de l'Organisation internationale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, en visite en Arménie afin de faire le bilan de la présidence arménienne au Sommet de la Francophonie, en cours depuis octobre 2018. Après la rencontre, Nikol Pashinyan et Louise Mushikiwabo ont fait des déclarations résumant les résultats de la rencontre. La Secrétaire générale de l'Organisation internationale de la Francophonie Louise Mushikiwabo a notamment dit :
"C'est un grand plaisir pour moi d'être à Erevan, la ville où j'ai été élue Secrétaire générale. J'ai un lien particulier à l'égard de ce pays pour un certain nombre de raisons. Nous avons parlé au téléphone pendant la situation extrêmement difficile pour l'Arménie liée à la guerre et à la pandémie, mais je suis heureuse de pouvoir vous rencontrer aujourd'hui en tant que présidente en exercice, pour parler de tout ce qui s'est passé depuis 2018. Bien sûr, nous nous sommes également rencontrés à Paris pour discuter de ces questions, mais depuis lors, beaucoup de choses se sont passées dans le monde, dans ce pays, donc, tout d'abord, je suis heureuse d'être ici.
Je vous félicite une fois encore d'avoir été élu à la tête de ce beau pays et de votre belle victoire. Ce fut un honneur pour notre organisation de pouvoir envoyer des observateurs à ces élections. Ils m'ont fait un rapport. Nous exprimons notre grande satisfaction pour la participation de l'Arménie aux différents programmes et initiatives de notre organisation, et pour vos mesures actives, malgré la situation sanitaire qui a compliqué la vie de chacun.
Quant à la coopération entre notre Organisation et ce beau pays, nous sommes très intéressés à trouver des initiatives qui seront liées à l'interaction entre la jeunesse arménienne et d'autres jeunes francophones, que ce soit en Afrique, en Asie ou en Europe. Nous consultons l'Ambassadeur Ter-Stepanyan, qui représente l'Arménie au sein de l'Organisation internationale de la Francophonie. Nous tentons de trouver des programmes et des initiatives qui répondront aux attentes de la jeunesse arménienne. Ceci, bien sûr, est un complément à notre collaboration classique dans le cadre de la langue française. Et nous sommes toujours heureux de revenir dans ce pays, d'entendre de plus en plus de voix francophones.
En 2021, cependant, la Francophonie ne se réfère pas seulement à la langue française. Le français est une langue commune aux pays membres de l'OIF, mais, d'abord, chacun a sa propre langue nationale, il a d'autres langues étrangères. La Francophonie est aujourd'hui décomplexée. Le français peut coexister avec d'autres langues. C'est la réalité de tous nos Etats membres. Alors, bien sûr, nous accordons de l'importance à la langue française, qui permet aux jeunes francophones de trouver un emploi, d'avoir de nouvelles opportunités, de voyager, de comprendre le monde. C'est cela la Francophonie aujourd'hui. L'Arménie contribue grandement aux activités de notre organisation, je le souligne encore une fois, dans une situation plutôt compliquée.
L'Organisation internationale de la Francophonie est très sensible aux questions politiques de l'Arménie, dont nous avons parlé avec le Premier ministre il y a quelque temps. Nous suivions l'évolution de la situation, la douleur des Arméniens pendant la guerre. Notre Organisation compte 88 Etats membres, dont certains ont des relations très étroites avec l'Arménie, certains sont même impliqués dans les développements politiques, comme la France, qui est aussi le siège de notre Organisation. Et il y a des pays qui sont moins sensibles à cette question. Mais l'Organisation, naturellement, y attache une grande importance. L'Arménie est un État membre de notre Organisation et en est actuellement le pays président, c'est pourquoi nous restons très sesnitifs et attentifs envers ce pays. Nous sommes toujours prêts à écouter le Premier ministre, les autorités arméniennes. Et, bien sûr, le Premier ministre reste le président en exercice jusqu'au prochain sommet, qui se tiendra en Tunisie dans environ un mois et demi. Nous resterons donc en contact avec le Premier ministre pour qu'il puisse soutenir ce processus jusqu'à ce qu'il passe la présidence au prochain président, en Tunisie."