Le service de Sécurité nationale annonçait dans la soirée du 8 septembre, le retour à Erevan de cinq prisonniers de guerre arméniens détenus jusqu’à ce jour en Azerbaïdjan.
Par Olivier Merlet
Martin Aghramanyan, 26 ans, Artaki Gevorgyan 24 ans, Artashesi Grigoryan 26 ans, Anushavani Manukan, 32 ans tous quatre originaires de Gyumri et Tigran Hovsepyan, 23ans ont été libérés des prisons de Bakou ce jeudi.
Fin juillet, suite à une visite du Comité international de la Croix-Rouge dans les prisons azerbaïdjanaises, Bakou reconnaissait la détention dans ses geôles de 38 prisonniers de guerre arménien. Des avocats et des militants pour les droits de l'homme en Arménie estiment que leur nombre réel s'élèveraient en fait à plus de quatre-vingt.
Cette libération, "au compte-goutte", intervient dans un contexte où les pressions de la communauté internationales vis-à-vis de Bakou tentent pourtant de se faire de plus en plus insistantes, au moins plus régulières. À l'issue de la rencontre Pashinyan-Alyev de Bruxelles le 31 août dernier, Charles Michel, le président du Conseil de l'Europe insistait officiellement auprès de l'Azerbaïdjan sur l'importance de poursuivre la libération des détenus arméniens.
Depuis Karlsruhe, en Allemagne, où il participe à la 11e assemblée du Conseil œcuménique des Églises, le Catholicos Karekin II, a lancé un appel aux Nations unies, à l'Union européenne et aux autorités azerbaïdjanaises pour qu'elles se conforment au droit international et libèrent immédiatement tous les prisonniers de guerre et otages civils arméniens.
Le chef de l'Église arménienne, a par ailleurs réitéré sa préoccupation concernant les sanctuaires et le patrimoine culturel arménien du Haut-Karabakh et souhaité l'ouverture d'un « dialogue significatif au sein du groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en vue d'un règlement juste et pacifique du conflit ».
