L'Arménie voit l'intention de la partie azerbaïdjanaise de fermer le corridor de Latchin. C'est ce qu'a déclaré Alen Simonyan, président de l'Assemblée nationale arménienne, lors de la session conjointe du Conseil de l'Assemblée parlementaire de l'OTSC et de la 15e session plénière de l'Assemblée à Moscou le 5 décembre.
« Le corridor de Latchin sest la seule route à part entière d'importance humanitaire pour les conditions de vie des Arméniens de l'Artsakh », a noté le président du Parlement arménien. Il a également déclaré que la tâche de l'Arménie était de protéger la population du Haut-Karabakh.
Le parlementaire arménien a déclaré que le ministère de la défense azerbaïdjanais a exigé que les soldats de la paix russes n'utilisent pas le nom Haut-Karabakh ou les toponymes arméniens.
Le représentant arménien a rappelé l'occupation par les forces armées azerbaïdjanaises d'une partie du territoire souverain d'un pays membre, ainsi que les attentes d'Erevan quant à une réponse de ses alliés du bloc, à savoir une évaluation politique claire de l'OTSC de la tension survenue en septembre à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et l'adoption d'une feuille de route pour restaurer l'intégrité territoriale de l'Arménie après l'agression azerbaïdjanaise.
Alen Simonyan a souligné que les forces armées d'un pays tiers se trouvent dans la zone de responsabilité de l'organisation, et il ne sait pas de quelle manière cela peut être expliqué.
Par ailleurs, le chef du parlement a assuré que la république n'a jamais fait de déclaration sur son souhait de quitter l'OTSC, mais il a été dit que c'est l'OTSC qui quitte la région, ce qui inquiète la société arménienne.
Plus tôt dans la journée, les médias azerbaïdjanais ont publié un rapport dans lequel le général Andrey Volkov, commandant du contingent russe de maintien de la paix dans le Haut-Karabakh, déclarait qu'un « mini poste de douane » serait mis en place dans le corridor de Latchin.
Le service de sécurité nationale d'Artsakh a immédiatement réagi, réfutant les propos du général : « Une discussion a été organisée avec Volkov, au cours de laquelle il a déclaré qu'aucun poste ne serait placé dans le corridor, que la route ne serait pas contrôlée par les Azerbaïdjanais et qu'il n'y aurait pas d'Azerbaïdjanais dans le corridor, dans les endroits où des casques bleus seraient déployés. Selon M. Volkov, il est prévu d'installer uniquement des dispositifs techniques d'observation pour faciliter le travail des casques bleus ».
Le 3 décembre, un groupe d'Azerbaïdjanais a bloqué la seule route reliant l'Artsakh à l'Arménie, qui a été ouverte après plus de trois heures de négociations avec les soldats de la paix russes. Selon des rapports de la partie azerbaïdjanaise, un groupe d' « écologistes » a été envoyé pour enquêter et surveiller l'exploitation illégale de minéraux dans le Haut-Karabakh.
