
Ce mardi 28 octobre 2025, dans le cadre de son programme dédié à la francophonie, la Fondation KASA a organisé le premier club de lecture de son nouveau projet.
Par Béatrice Ramos
Près de vingt-cinq personnes ont répondu présentes pour cette séance inaugurale placée sous le signe de la réflexion et du partage.
Le livre choisi pour ouvrir ce cycle était N’oublie pas les cheveux écumants du passé de Christiane Singer. Ce choix s’inscrit dans la volonté de la Fondation de mettre en avant la mémoire et la transmission — des thèmes déjà chers à KASA, notamment à travers son projet de « Résilience culturelle » pour les jeunes. L’objectif de ce club de lecture : offrir aux participants un espace pour penser ensemble la mémoire, l’oubli, le patrimoine, mais aussi le changement et la transformation, tout en pratiquant la langue française.
Pour cette première rencontre, le groupe s’est penché sur le premier chapitre de l’ouvrage, intitulé « Mémoire et gratitude », à partir d’une sélection de cinq extraits.
La séance, animée par Monique Bondolfi, fondatrice et présidente de KASA, enseignante retraitée de lettres, de philosophie et de théologie, a débuté par une introduction sur le sens profond de la lecture. « Quand on perd le sens de la lecture, on perd le sens de la citoyenneté », a-t-elle rappelé, avant de présenter l’autrice et l’esprit dans lequel s’inscrira cette année le cycle de lectures.
Monique Bondolfi a évoqué brièvement la manière dont Christiane Singer, tout comme la Fondation KASA, accorde une grande importance à la relation entre le je et le tu, et à leur articulation avec le il collectif — une manière d’insister sur la nécessité d’œuvrer ensemble, dans une dynamique du nous.
Après avoir présenté l’œuvre et donné des clés de lecture, elle a invité les participants à lire tour à tour un paragraphe à voix haute. Les extraits, envoyés au préalable, ont ainsi pris vie à travers les voix des lecteurs, dans un exercice que Monique Bondolfi qualifie de « mastication des mots », car pour elle, lire véritablement consiste à prendre le temps de dire les mots, de les goûter et de leur donner tout leur poids.
Invités par Monique Bondolfi à partager un mot ou une phrase qui les avait marqués, les participants ont rapidement donné naissance à un échange à la fois vivant et réfléchi sur la mémoire, la transmission et la place du spirituel dans nos sociétés contemporaines.
Comme le rappelle Christiane Singer : « Dans la vie, sans le spirituel, on ne peut pas vivre. » Une phrase qui a trouvé un écho particulier chez les participants et qui a clos cette première séance dans une atmosphère de réflexion, de gratitude et de partage.





