Ainsi que tout le laissait supposer, Le Premier ministre Nikol Pashinyan et le président turc Recep Tayyip Erdoğan se sont entretenus le 24 septembre, en marge de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Par Olivier Merlet
La rencontre a eu lieu au Turkevi Center de New York (Turkish House), tour de 35 étages, propriété de l’Etat turc à Manhattan abritant le siège de plusieurs agences diplomatiques et gouvernementales de ce pays. Pour la partie arménienne, le Premier ministre était accompagné d’Ararat Mirzoyan et Vahan Kostanyan, respectivement son ministre et vice-ministre des Affaires étrangères.
La discussion s’est déroulée à huis-clos, fermée à la presse après la traditionnelle séance de photos. Au cours celle-ci, Recep Tayyip Erdoğan a par ailleurs offert à Nikol Pashinyan un exemplaire de son livre, "Un monde plus juste est possible". Le cliché, rapidement repris sur les réseaux sociaux, fait depuis "le buzz" sur la toile arménienne.
Selon le service de presse du Premier ministre Les interlocuteurs ont fait une « référence détaillée aux mesures déjà prises et aux accords existants conclus dans le cadre du processus de normalisation des relations entre l’Arménie et la Turquie ». Ils ont témoigné de leur volonté de le poursuivre « sans conditions préalables », dans une dynamique de « nouvel élan » donné à leurs relations.
L’agence officielle turque Anadolu rapporte de son côté, dans les mêmes termes, que le président turc a lui aussi exprimé son « soutien sincère à la poursuite du processus de dialogue », notant « un progrès significatif réalisé vers une normalisation sans conditions préalables ».
Le Premier ministre Pashinyan a également informé le Président Erdoğan de l’évolution du processus de règlement entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et de sa volonté de signer l’accord le concernant. Il lui a aussi présenté l’initiative "Carrefour de la paix" du gouvernement arménien.
Le Président Erdoğan a assuré le Premier ministre de la poursuite des efforts de la Turquie pour « faciliter l'établissement d'une paix permanente » qu’elle soutenait entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, ainsi que d'« une amitié solide entre les deux pays, dans une nouvelle période ».
