Déclaration de la Commission pour la défense des droits fondamentaux du peuple du Haut-Karabagh

Société
23.01.2025

La Commission pour la défense des droits fondamentaux du peuple du Haut-Karabagh, à la veille du Forum de Davos auquel devraient participer les leaders de plusieurs Etats, a fait la déclaration suivante :

 

" Le président de l'Azerbaïdjan et le premier ministre de l'Arménie devraient participer au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, du 20 au 24 janvier, et une réunion bilatérale devrait avoir lieu. En outre, une réunion trilatérale impliquant M. Ignazio Cassis, chef du département fédéral suisse des affaires étrangères, pourrait également être à l'ordre du jour. Ces discussions potentielles coïncident notamment avec la motion pendante n° 24.4259, « Forum de paix pour le Haut-Karabakh : Permettre le retour des Arméniens », qui a déjà été approuvée par le Conseil national suisse et qui est actuellement examinée par le Conseil des Etats. Il convient également de noter que l'entrée du président azerbaïdjanais sur le territoire suisse intervient quelques jours seulement après le début de simulacres de procès à Bakou contre les dirigeants du Haut-Karabakh - une violation flagrante du droit international et des principes des droits de l'homme, et une indication claire de l'absence d'intention réelle de parvenir à la paix avec l'Arménie.

Au cours du débat du 17 décembre 2024 qui a précédé l'adoption de la motion au Conseil national, M. Cassis a présenté le processus de paix - et le retour des personnes déplacées du Haut-Karabakh dans leur patrie - comme des questions relevant uniquement de négociations bilatérales entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Cette perspective ne peut cependant pas justifier que l'on rejette ou que l'on néglige les appels de 150 000 personnes déplacées qui demandent de l'aide et la médiation d'une tierce partie.

Alors que l'Azerbaïdjan prétend autoriser le retour des personnes déplacées, il n'a fourni aucune preuve de l'existence de mécanismes ou de garanties permettant d'assurer que ces retours se déroulent dans la sécurité et la dignité. En l'absence de telles garanties, ces affirmations restent sans fondement. Un retour sûr et durable nécessite des mesures solides pour répondre aux préoccupations en matière de sécurité, protéger les droits de l'homme et améliorer les conditions économiques - aucune de ces mesures n'est actuellement incluse dans les négociations bilatérales. En outre, l'Azerbaïdjan s'est montré résolu dans ses efforts pour démanteler le groupe de Minsk de l'OSCE, la seule plateforme de médiation légitime pour le conflit du Haut-Karabakh.

Au cœur de cette question se trouvent les personnes et les familles déplacées du Haut-Karabakh qui souhaitent retourner dans leurs foyers. Le droit au retour est clairement une question entre le peuple du Haut-Karabakh et le gouvernement azerbaïdjanais. En tant que nation réputée pour sa neutralité et son engagement humanitaire, la Suisse peut combler cette lacune critique et faire la différence en initiant un dialogue axé sur les droits et les besoins des personnes déplacées, comme le prévoit la motion actuellement en suspens à l'Assemblée fédérale de la Confédération suisse."

*Le Comité pour la défense des droits fondamentaux du peuple du Haut-Karabakh est établi par le Parlement du Haut-Karabakh, actuellement basé en Arménie. 

 

Adresse de la Commisison: 17/2, Nairi Zaryan str., Erevan, Arménie 

E-mail: HQ@nkcommittee.org