La militante écologiste suédoise Greta Thunberg a annoncé sa décision de boycotter le prochain sommet de l'ONU sur le climat (COP29) qui se tiendra à Bakou du 11 au 22 novembre 2024. Cette décision a été annoncée par Mlle Thunberg elle-même lors d'une manifestation de l'opposition à Tbilissi le dimanche 3 novembre, où elle est arrivée la veille.
Selon les médias, l'éco-activiste a condamné le fait même de choisir la capitale de l'Azerbaïdjan comme lieu d'accueil de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et a qualifié d'hypocrite la décision de l'Organisation mondiale. Dans ce contexte, elle a également rappelé que l'Azerbaïdjan, choisi pour accueillir la COP29, avait commis un nettoyage ethnique dans l'Artsakh il y a tout juste un an.
Elle considère que la décision de la CCNUCC de permettre à un autre État et régime autoritaire et pétrolier d'accueillir la COP est cynique.
« C'est cynique à la fois envers le peuple azerbaïdjanais qui est réprimé par le régime et les Arméniens qui ont subi un nettoyage ethnique dont le régime azerbaïdjanais est responsable, et dans le contexte du climat. Un pays dépendant des combustibles fossiles et prévoyant d'augmenter leur production accueille la COP29 », a déclaré l'éco-activiste.
Mlle Thunberg a qualifié cette décision de gifle pour toutes les personnes qui souffrent de l'urgence climatique et de la répression du régime azerbaïdjanais. Dans cette optique, elle a également attiré l'attention sur les restrictions au franchissement de la frontière avec l'Azerbaïdjan, introduites par les autorités azerbaïdjanaises dès la pandémie de coronavirus et maintenues sous divers prétextes jusqu'à aujourd'hui. « Les frontières terrestres sont fermées, je ne pourrais donc pas m'y rendre même si je le voulais. C'est fou, j'ai entendu beaucoup d'Azerbaïdjanais décrire cela comme une détention en prison », résume l'éco-activiste.
A l'approche de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29), qui se tiendra en novembre 2024 en Azerbaïdjan, des actions exigeant la libération immédiate des prisonniers de guerre arméniens et des otages illégalement détenus en Azerbaïdjan ont été lancées dans différents pays du monde.
Pour rappel, plus de trois douzaines d'organisations non gouvernementales arméniennes ont publié une déclaration appelant les représentants de la société civile à ne pas participer à la 29e session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (« COP29 ») en Azerbaïdjan.
Le nombre exact de prisonniers de guerre et d'otages arméniens détenus dans les prisons azerbaïdjanaises n'est toujours pas connu. Parmi les prisonniers azerbaïdjanais se trouvent 8 représentants de la direction militaro-politique de l'Artsakh. Il s'agit des anciens présidents de l'Artsakh Arkady Ghukasyan, Bako Sahakyan, Araik Harutyunyan, de l'ancien ministre des affaires étrangères David Babayan, ainsi que du président du parlement David Ishkhanyan, de l'ancien commandant de l'armée de défense de l'Artsakh, le général Levon Mnatsakanyan, du général David Manukyan et de l'ancien ministre d'État Ruben Vardanyan.