Erevan, Bakou et Moscou ont confirmé leur participation, ce 23 octobre, au sommet "3+3" des ministres des Affaires étrangères à Téhéran pour la reprise des négociations de paix au Sud-Caucase. Tbilissi décline l'invitation, Ankara laisse planer le doute.
Par Olivier Merlet
Le ministère arménien des Affaires étrangères a confirmé hier la participation d'Ararat Mirzoyan à la réunion de la plateforme consultative régionale "3+3" qui doit se tenir aujourd'hui à Téhéran, sur invitation de la partie iranienne. Maria Zakharova a confirmé de son côté, via l'agence Tass, celle de Sergeï Lavrov. Ce dernier avait d'ailleurs préalablement discuté au téléphone avec son homologue azerbaïdjanais, Jeyhun Bayramov, sur l'utilité de de « poursuivre les contacts » dans le cadre « des efforts visant à établir une paix stable basée sur un respect égal et mutuel entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie ».
Tbilissi a répété dimanche qu'elle se tenait prête à accueillir les représentants arméniens et azerbaidjanais dans le cadre de négociations tripartites dont elle assumerait la médiation. En revanche, les autorités Géorgiennes ont fait part de leur refus à participer à toute réunion impliquant une présence russe.
Ankara ne confirme ni n'infirme. Hakan Fidan, le nouveau ministre des Affaires étrangères d'Erdogan se trouvait au Caire samedi dans le cadre du sommet des pays arabes sur la Palestine. Aucune communication n'a été faite quant a son éventuel déplacement dans la capitale iranienne.
Pourtant évoquée par la Turquie dès l'automne 2020 au lendemain de la guerre des 44 jours, il avait fallu attendre un an, le 10 décembre 2021, pour que se tienne à Moscou la première réunion sous format "3+3" et encore deux ans pour arriver aujourd'hui à ce rendez-vous de Téhéran Ce n'est en effet que la deuxième reprise en trois ans des négociations sous ce format, censé déboucher sur la paix et la stabilité dans le Sud Caucase.
On espère face à de tels objectifs que le suivi qu'ils méritent parvienne enfin à prendre meilleure forme.
