8000 Karabakhtsis ont encore franchi le pont Hakari cette nuit portant à 65 036 le nombre des réfugiés, contraints à fuir le Haut-Karabagh.
Par Olivier Merlet
« Une personne sur trois déplacée du Haut-Karabakh est un enfant », signalait hier au cours d'une conférence de presse la ministre de l'Éducation, Zhanna Andreasyan. « À l'heure actuelle, la priorité est le logement, l'assistance médicale et les programmes d'approvisionnement alimentaire pour les familles déplacées de force du Haut-Karabakh, mais le droit à l'éducation est également important et primordial », précisait-elle encore, assurant que des dispositions avaient été prise pour fournir aux enfants qui le nécessitent l'assistance psychologique et médicale dont ils ont besoin. Dans les régions, des centres de soutien adaptés sont mis à leur disposition, « tous les spécialistes sont prêts », a affirmé Zhanna Andreasyan. Dès la semaine prochaine, des formations spéciales seront organisées pour les enseignants appelés à travailler avec des enfants présentant des difficultés psychologiques et les aider à créer pour eux un environnement approprié.
Selon la ministre, les familles d'une centaine de familles auraient déjà réclamé l'inscription de leurs enfants dans les écoles d'Arménie. Au 1er septembre, la Haut-Karabagh comptait 108 établissements d'enseignement public pour environ 21 000 élèves que l'Arménie doit accueillir. Tout en reconnaissant le manque d'enseignants sur le territoire, la représentante du gouvernement s'est dite très attentive à l'évaluation des besoins, « tous les programmes et initiatives seront développés en fonction ». D'ores été déjà, des instructions ont été adressées aux directeurs des établissements scolaires et universitaires pour faciliter l'intégration des nouveaux-venus. Ils pourront s'inscrire sans avoir à justifier de documents dont ils ne sont peut-être plus en possession, de même, des discussions concernant les frais de scolarité et crédits étudiants sont en cours.