Alors qu'une réunion des trois ministres arménien, russe et azerbaïdjanais des Affaires étrangères se déroule à Moscou ce 19 mai, Nikol Pashinyan et Ilham Aliyev devraient rejoindre Vladimir Poutine au Kremlin dans moins d'une semaine.
C'est du moins ce qu'a laissé entendre le Premier ministre hier lors de la session hebdomadaire du gouvernement : « Nous avons reçu une proposition du président de la Fédération de Russie de tenir, sous sa médiation, une réunion tripartite au plus haut niveau à Moscou le 25 mai et nous avons accepté cette offre ».
En début de semaine, Nikol Pashinyan avait déjà confirmé sa participation au rendez-vous de Chisinau le 1er juin, à l'invitation de l'Union Européenne, de la France et de l'Allemagne. La partie azerbaïdjanaise quant à elle laissait encore planer le doute quant à sa venue. Si celle-ci était confirmée, ce serait la cinquième reprise des pourparlers de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan en à peine quatre semaines, à Washington et Moscou pour les chefs de leur diplomatie, à Bruxelles, Moscou et Chisinau pour leur chef d'état.
À Erevan le 19 mai, devant les membres de son gouvernement, Nikol Pashinyan a fait état des discussions menées a Bruxelles sans davantage de précisions que ce que la presse en a rapporté depuis le début de la semaine. Le Premier ministre a toutefois souligné « une certaine entente positive formée à Bruxelles concernant la restauration du chemin de fer Arménie-Azerbaïdjan », sans vouloir toutefois présumer de la suite des négociations. Il a juste rappelé a ce sujet que l'Arménie était toujours prête à « mettre en œuvre l'ouverture des communications prévue au paragraphe 9 de la déclaration tripartite du 9 novembre, sur la base des principes de la souveraineté, la compétence, l'égalité et la réciprocité des parties ».
De même, concernant la question des prisonniers évoquée par Charles Michel dans sa déclaration, le chef du gouvernement a fait allusion une deuxième fois à « une certaine entente », concernant la poursuite des libérations et la clarification du sort des personnes disparues, ajoutant de nouveau, « compte tenu de la nature extrêmement sensible de la question », que les discussions sur ce sujet se poursuivront lors des prochaines réunions.