Alors qu'un accord avait été conclu avec les forces de la paix russes au Karabagh, les "éco-activistes" azerbaïdjanais ont refusé le passage d'un convoi civil de 27 personnes de retour au Karabagh.
Un communique du ministère de l'intérieur d'Artsakh confirmé un peu plus tard par une déclaration du défenseur des droits de l'homme annonçait dans la soirée du 4 avril, le blocage par les "soldats verts" de Bakou d'un convoi de 27 civils Karabakhstis escorté par les troupes russes de maintien de la paix à la hauteur de Chouchi.
Composé de personnes âgées, des enfants et des personnes handicapées toutes séparées de leurs familles depuis plusieurs mois, le convoi avait quitté Goris ou ils étaient refugies vers 15h30. Un accord avait été conclu en ce sens avec le commandement russe des forces de maintien de la paix qui avait dépêché ses propres véhicules d'escorte:
« Malgré un accord préalable, des agents du gouvernement azerbaïdjanais se faisant passer pour des "éco-activistes" ont bloqué le passage des véhicules des forces de maintien de la paix russes transportant des civils près de Shushi. […] Les citoyens sont restés dans cette zone pendant environ 5 heures. Après des négociations infructueuses entre la partie russe et les Azerbaïdjanais, les véhicules retournent maintenant à Goris ». rapportait Gegham Stepanyan, défenseur des droits de l'homme d'Artsakh sur sa page Facebook.
Pendant les négociations », a-t-il ajouté, « l'état de 4 civils s'est dégradé et 3 d'entre eux se sont évanouis. Accompagnés par des soldats de la paix russes, ils ont été emmenés au centre médical républicain de Stepanakert. Les 23 autres civils retournent à Goris ».
Depuis les 114 jours que dure désormais ce blocus, les autorités azerbaïdjanaises annoncent à qui veut l'entendre que la route reste ouverte au transport de civils et de marchandises. «
« L'incident d'aujourd'hui prouve une fois de plus le caractère mensonger des affirmations des dirigeants azerbaïdjanais et leur tromperie non déguisée à l'égard de la communauté internationale », s'offusque Gegham Stepanyan. « En autorisant la sortie des personnes de l'Artsakh de diverses manières, mais en interdisant l'entrée, les autorités azerbaïdjanaises mettent ouvertement en œuvre une politique de nettoyage ethnique, comme Ilham Aliyev l'a une fois de plus admis dans sa déclaration du 10 janvier ».