« Tornik » pour l’entraide intergénérationnelle

Société
28.12.2022

Trois jeunes femmes, Shushan Yekmalian, Arminé Yéganian et Mariam Tovmassian sont à l’origine d’un projet profondément humaniste. Soucieuses du bien-être des personnes âgées en Arménie, souvent en situation de solitude, d’isolement social, ainsi que de manque d’accompagnement, elles sont à la recherche des « petits-enfants » qui aimeraient partager des moments avec ces personnes et participer à l’entraide intergénérationnelle.

Par Lussiné Abgarian

L’idée du projet est née chez Shushan, lors de son dernier voyage en Arménie. Elle l’a rapidement transformée en une association - « Tornik » - qui veut dire « petit-fils/fille » en arménien. Chacune des fondatrices témoigne que les cas de précarité et d’isolement social chez des personnes qui sont au crépuscule de leurs vies deviennent de plus en plus nombreux, surtout en raison de la migration. « Dû notamment aux événements de ces deux dernières années, le taux de migration a augmenté en Arménie. Et ce sont les jeunes qui partent. Les personnes d’un certain âge quant à elles restent seules. Ce constat nous a incités à passer le plus rapidement possible à l’acte », dit Arminé.

C’est ce lien d’humanité qui manque au quotidien à un nombre de personnes âgées que les fondatrices de l’association essaient de combler. Vivant à Paris, elles ont mis en place une logistique qui permet de gérer les inscriptions et les demandes à distance. Les « petits-enfants » accompagneront leurs « grands-parents » pendant des promenades, des visites culturelles. Ils leur apprendront aussi à se servir des nouvelles technologies, seront à leurs côtés pour les petits soins quotidiens, les courses, etc.

Le projet est en train de se lancer à Erevan, mais pour une portée plus grande, les responsables du projet souhaitent l’élargir dans toutes les régions de l’Arménie et les villages frontaliers, où les personnes âgées nécessitent encore plus cet accompagnement. Le soutien n’implique pas de l’aide financière, mais vise à combler le manque de communication, de partage et de la chaleur humaine avec l’aide des « Torniks » volontaires qui ont entre 18-20 ans. « Notre but est de donner de la chaleur et d’offrir des sourires aux personnes âgées », conclut Arminé. 

Pour devenir Tornik ou signaler une personne âgée en situation d’isolement social, visitez le site de l’association :

https://assotornik.wixsite.com/tornik?fbclid=IwAR0ypyVwPGD5_ImcCgQLR95yijPlI8nhsAoEh06XrfJjPz2qlZTZdJEPEKc