Implanté en Arménie depuis 2016, le groupe français Veolia gère aujourd’hui tous les systèmes d’eau et d’égouts du pays. Un contrat de bail tripartite entre le Comité national pour la Gestion de l’Eau, "Veolia Group" et "Veolia Djur" a permis à cette dernière société de se voir confier les fonctions d’opérateur unifié pour une période de 15 ans, à compter du 1er janvier 2017.
Depuis 5 ans déjà, "Veolia Djur" œuvre en Arménie pour atteindre ses objectifs grâce à l’expérience et au professionnalisme de ses employés locaux et à la participation active des spécialistes du groupe Veolia.
Engagée par contrat à assurer la production et la vente d’eau potable en Arménie, la gestion des systèmes d’assainissement et l’amélioration des réseaux de distribution résidentiels ainsi que leur développement, la compagnie fournit en continu un service de qualité à 73 % de la population arménienne.
Pour distribuer l’eau potable sur la ville d’Ijevan, la compagnie a déployé de grands efforts. Son système d'approvisionnement, peut-être le plus complexe d'Arménie de par la multiplicité des sources qui l'alimentent, a nécessité la mise en service d'une conduite alternative qui permet aujourd'hui que les habitants ne soient plus privés d’eau en été.
À Echmiadzin, la réhabilitation et la rénovation du réseau de distribution s'inscrivait dans le cadre des grands travaux d'État. Héritées de l’époque soviétique, les installations existantes arrivaient à bout de souffle, dégradées et délabrées depuis longtemps. Tuyaux cassés, raccordements clandestins, l’eau ne parvenait plus aux abonnés de certaines rues qu'avec un très faible débit. La ville s’est transformée en un vaste chantier nécessitant sur de nombreux tronçons toute l'ardeur et les plus grandes précautions des ouvriers de "Veolia Djur' chargés de ces interventions.
Onze kilomètres de conduites d’eau potable restent en phase de construction. Le montant approximatif de l'investissement s’élève à 295 millions de drams, financés à part entière sur fonds propres de la société "Veolia Djur'.
À l'issue des travaux, les débits devraient retrouver leur niveau normal avec une bonne qualité d'eau et des pertes limitées à un seuil minimal. La distribution ainsi régulée devrait permettre une meilleure gestion par les ménages de leur consommation et faciliter son bon recouvrement. « Dans le cadre de ce projet il était envisagé de réhabiliter environ 7700 mètres de conduites principales ("feeders") et 4500 mètres d’adductions secondaires. 540 abonnés en bénéficieront, ils seront également équipés de nouveaux compteurs avec regards intégrés».
Les riverains se réjouissent de la qualité des travaux et constatent avec plaisir que seules les portions de chaussée travaillées sont ouvertes et creusées. Une société de travaux publics recouvrira d’asphalte toutes les parties terrassées une fois les travaux terminés. Sauf cas de force-majeure et si les conditions météorologiques le permettent, ils devraient l'être avant la fin année. Les nouvelles conduites répondent aux exigences des dernières normes et standards, de même que les techniques de pose utilisées, conçues pour faire face aux pires sollicitations de leur résistance. Elles sont prévues pour durer plus de 50 ans et devraient assurer une fourniture en eau régulière et sans perturbation.
Au printemps dernier, c'était au tour de la ville d’Ashtarak d'attaquer les travaux de réhabilitation de son réseau. "Veolia Djur' s’est tout d'abord affairée à repérer et neutraliser les branchements illicites ainsi que les ruptures de canalisations, les pertes d'eau ayant atteint un seuil critique. L’augmentation du débit a été immédiate et les pertes réduites à leur maximum. « À l’issue des travaux, trois rues bénéficient d’ores et déjà de fourniture en eau dix-sept heures sur vingt-quatre. L'ancien cahier des charges n'en exigeait que six . Une filiale de "Veolia Djur' effectue par elle-même certains travaux de réglage de la pression de l’eau ».
La capitale arménienne n'échappe pas à ce coup de neuf. Rues James Brice, Abgar Tagavor et Aygedzor, une zone technique sectorisée a été mise en place et tout le réseau sera à son tour sous gestion contrôlée. « En fait, la stratégie de notre société s’appuie sur la sectorisation, l’élimination des pertes d’eau, l’amélioration de sa qualité et la continuité de la distribution. Elle vise également à faciliter le contrôle de la consommation par les abonnés eux-mêmes afin que le ratio facturation-paiement augmente et que les montants dégagés puissent servir à la réhabilitation des réseaux dans d’autres zones ».
À Nurnus, dans la province de Kotayk, l'étude de faisabilité rigoureusement menée par "Veolia Djur" estime le montant finalement nécessaire à la réhabilitation du réseau à 209 millions de drams, en large dépassement du budget initialement prévu par la société dans le cadre de ses travaux majeurs pour l’année 2022.
Réalisée dans le courant de l’été, elle a par ailleurs mis en évidence une énorme déperdition d’eau potable. Le comité de direction n'a cependant pas hésité à mettre en place un plan d'urgence. « Nous avons immédiatement lancé un appel d’offres, un sous-traitant a été sélectionné et les travaux ont démarrés».
Autre projet des grands travaux 2022 de "Veolia Djur", le chantier d’Arzni, devrait permettre la réhabilitation d'environ 5800 mètres de conduites principales et 2400 mètres de raccordements individuels pour les abonnés de cette commune. Montant total de l’investissement :140 millions de drams. Les travaux ont démarré au mois de mai et devraient s'achever fin novembre. 200 domiciles particuliers seront alors équipés de nouveaux compteurs répondant toujours à ces mêmes préoccupations majeures : économiser la ressource, améliorer sa qualité et pérenniser sa distribution avec, pour objectif crucial, limiter les pertes et suspendre les branchements clandestins.
L'expertise de Veolia Djur ne se limite cependant pas aux interventions réseaux. Le traitement de l'eau et la garantie de qualité de sa potabilité sont au cœur de ses objectifs. La station de chloration "Chakhal", récemment inaugurée, est destinée à purifier l’eau fournie aux sept villages de Mets et Nor Parni, Katnadjur, Saralandj, Djrachen, Chirakamout ainsi que de certaines zones de la ville de Spitak. Les abonnés profitent désormais d'une ressource conforme aux normes de sécurité les plus élevées, garantie sans agent polluant. Les équipements modernes excluent de même toute fuite intempestive de chlore comme il s'en produisait fréquemment auparavant lorsque l’eau était chlorée par adjonction mécanique dans les villages mêmes.
De surcroît, ce système est connecté à celui de "gestion dispatching" basé à Erevan, surveille en continu la totalité du réseau et du process, contrôlé par une équipe de quatre personnes se relayant sur une permanence de vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
À l'heure annoncée de la guerre de l'eau, la réhabilitation générale du système de distribution d'eau en Arménie qu'entreprend Veolia devrait permettre une gestion enfin efficace de la ressource. Rationnelle, précise et ajustée au fur et à mesure de ses chantiers, elle devrait permettre un meilleur recouvrement de sa distribution et d'envisager de nouveaux travaux dans d'autres régions d'Arménie.
