Le premier Symposium de recherche clinique dans le domaine médical organisé par le Centre de Recherche franco-arménien s’est tenu le 12 juillet au Congress hotel d'Erevan, en présence de l’ambassadrice de France en Arménie, du vice-ministre arménien de la Santé et des dirigeants de Santé-Arménie, fondateurs de cette nouvelle institution.
Par Lusine Abgaryan
Il y a un an, l’objectif d’approfondissement et de transfert des connaissances médicales avait emmené l’équipe de Santé Arménie à créer ce premier Centre de recherche clinique en Arménie, qui œuvre depuis pour améliorer à travers la recherche scientifique le système de santé en Arménie.
Lancé avec une équipe de cinq personnes seulement, le centre mène aujourd’hui ses activités avec un personnel de vingt-six personnes. Sous la direction du docteur Merry Mazmanian dépéchée en Arménie et du professeur Arsène Mékinian en France, le centre s’est donné l’objectif de faciliter la mise en place de projets de coopération et d’échanges entre les équipes locales et internationales, à travers un soutien à la participation à différents registres, des essais cliniques sur des pathologies choisies, ainsi que d’autres programmes.
Plusieurs registres ont ainsi été mises en place au cours de cette première année de fonctionnement, permettant des avancées notoires, notamment en cardiologie ou sur le cancer, la mise à jour en continu du registre national arménien des maladies auto-immunes et auto-inflammatoires systémiques ou encore des analyses statistiques issues des essais cliniques menés par les hôpitaux arméniens. Les résultats obtenus par les chercheurs du centre franco-arménien Santé-Arménie ont fait l'objet d'une communication précise à leurs collègues, leur détail restant l'affaire de spécialistes.
Selon les propos d'Arsène Mékinian, « l’implantation du centre de recherche en Arménie est primordiale : grâce à lui, l’Arménie pourrait rapidement devenir un acteur important dans le domaine de la santé ». L'ambassadrice de France en Arménie estime quant à elle que la transformation du domaine médical est impossible sans la recherche : « Aujourd’hui, la coopération dans le domaine de la santé entre la France et l’Arménie qui a commencé par le soutien des médecins français et franco-arméniens aux moments difficiles de l’Arménie, se poursuit par une collaboration dans le domaine de la recherche. Je pense que c’est un très bel aboutissement. Il n’y a pas de coopération médicale complète sur l’ensemble du spectre dans ce domaine sans une réflexion sur la recherche. Il n’y a pas de médecine sans recherche », conclut-elle.
Le docteur Artak Djoumayan, vice-ministre arménien de la Santé, a salué à son tour l’initiative de ce symposium, émettant le souhait qu'il devienne un événement annuel : « Nous avons signé plusieurs mémorandums avec différentes villes françaises. Les 29 et 30 juin derniers se sont déroulées à Lyon les quatrièmes assises de la coopération décentralisée. Le domaine de la santé y était évoqué pour la première fois. Nous avons également signé un mémorandum avec les hôpitaux de Lyon à l’ambassade de France en Arménie. Je félicite la mise en place de ce premier symposium par Santé-Arménie et souhaite vivement qu'il se renouvelle ».